Négociations : la RATP propose une augmentation de 100 euros brut par mois à ses agents

Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) pour 2024, la RATP a proposé une augmentation de 100 euros brut mensuel à tous ses agents. Une offre plutôt favorablement accueillie par les syndicats qui ont jusqu'au 20 février pour signer ou non cet accord.
L'augmentation se déclinerait en deux temps, avec une première hausse au 1er juin suivie d'une autre le 1er décembre.
L'augmentation se déclinerait en deux temps, avec une première hausse au 1er juin suivie d'une autre le 1er décembre. (Crédits : CHARLES PLATIAU)

100 euros brut par mois : c'est ce que la direction de la RATP propose à tous ses agents. Alors qu'elle est actuellement en période de négociations annuelles obligatoires (NAO) avec ses syndicats, elle a mis sur la table « une augmentation de 15 points pour tous », comme indiqué dans un document interne consulté par l'AFP. « Soit 100 euros brut mensuel, soit 1.300 euros brut sur une année pleine », est-il précisé.

Cela représente une augmentation moyenne de 4,2% pour tous les salariés du périmètre historique de la RATP en Île-de-France, revendique le groupe public. Cette mesure se déclinerait en deux temps avec une première augmentation au 1er juin suivie d'une autre le 1er décembre. Les salariés pourront aussi placer sur un compte épargne-temps plus de jours de repos qu'auparavant et les monétiser. Ces mesures proposées représentent un effort budgétaire de 90 millions d'euros, avance la RATP.

Les syndicats plutôt satisfaits, sans sauter de joie

Les syndicats ont désormais jusqu'au 20 février prochain pour signer ou non cet accord. S'il n'obtient pas l'assentiment d'une majorité de ces derniers, « la direction se réserve la possibilité de retenir des mesures unilatérales moins favorables », a par ailleurs indiqué la RATP.

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FO-RATP, deuxième syndicat du groupe, mais premier parmi les conducteurs du métro, a fait savoir à l'AFP qu'il le signerait probablement. « Cela représente pour les bas salaires une augmentation de plus de 5% », a souligné le secrétaire général du syndicat, Laurent Djebali. Son organisation réclamait une augmentation salariale de 15 points d'indice alors que « l'entreprise proposait au départ 4 points, soit 0,9% d'augmentation ». « On a été entendu », a-t-il salué.

Pour l'Unsa-RATP, « c'est un peu mitigé », a confié à l'AFP son secrétaire général Arole Lamasse. Il déplore que l'augmentation n'intervienne pas au 1er janvier. Le syndicat dira s'il signe ou non cet accord vendredi.

La CGT-RATP était de son côté injoignable. Mais le premier syndicat du groupe a précédemment fait savoir qu'il attendait une augmentation salariale de 50 points d'indice « pour tous » et une indexation des salaires sur l'inflation, ainsi que des négociations pour passer à 32 heures de travail hebdomadaire. Il a d'ailleurs déposé la semaine dernière un préavis de grève pour dénoncer des mesures salariales « insuffisantes ». Celui-ci court depuis le 5 février... jusqu'au 9 septembre. Soit une période couvrant celle des Jeux olympiques et paralympiques.

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Une « prime JO » dans les cartons

Les employés veulent aussi une « prime JO ». Car l'autorité organisatrice des transports dans la région, Île-de-France Mobilités (IDFM), a déjà annoncé augmenter l'offre de transports de 15% par rapport à un été normal entre le 26 juillet et le 11 août. Mais pour faire circuler notamment les métros supplémentaires au cœur de l'été, de nombreux salariés vont devoir décaler leurs congés, moyennant bonus sur la rémunération.

La RATP a promis un socle commun de 15 euros brut par jour à tous les salariés de l'entreprise. Des négociations se tiennent depuis dans chaque catégorie professionnelle. « Chaque entité métier sollicite des contreparties et aura une reconnaissance financière pour valoriser l'organisation du travail », a affirmé la semaine dernière la DRH de la RATP, Marie Cosson, auprès de La Tribune.

Le 23 janvier, la RATP a par ailleurs annoncé le lancement d'une campagne de recrutements ambitieuse pour améliorer le service. Le groupe vise 5.300 embauches cette année, après 6.600 en 2023.

(Avec AFP)

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