Ryanair continue d'empiler les records avec plus de 18 millions de passagers en juillet

Où va s'arrêter Ryanair ? Après une année 2022 record, un premier trimestre record, voici un mois de juillet record... en attendant le mois d'août qui pourrait aller encore plus loin. La compagnie low cost irlandaise est partie pour réaliser un exercice 2023-2024 sans précédent, même si elle doit tout de même tenir compte de certaines difficultés industrielles ou sociales.
Léo Barnier
Les avions de Ryanair ne désemplissent pas cet été.
Les avions de Ryanair ne désemplissent pas cet été. (Crédits : JON NAZCA)

Dès le mois de mai, Ryanair avait annoncé la couleur, à savoir la mise en œuvre cet été du plus important programme de vol de son histoire avec plus de 3.000 trajets quotidiens. Et face à l'envie de voyage des Européens qui continue de se confirmer, cet apport de capacité paie. Le transporteur à bas coût irlandais vient d'annoncer qu'il avait transporté 18,7 millions de passagers pour son seul mois de juillet. Son record absolu, et de loin. Elle a même revendiqué jusqu'à 600.000 passagers par jour.

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Son précédent record datait de l'été 2022 avec quasiment 17 millions de passagers en juillet comme en août. Avec près de deux millions de voyageurs supplémentaires, Ryanair signe une progression de 11 % sur un an. Malgré cette hausse de capacité, la compagnie a réussi à maintenir un taux de remplissage très élevé, à 96 %. Et si elle conserve un tel niveau de performance, la compagnie low cost pourrait bien aller encore un peu plus loin au mois d'août, traditionnellement plus élevé dans ses statistiques de trafic.

Depuis la reprise du trafic à l'été 2021, Ryanair n'a fait que de progresser en termes de trafic, jusqu'à dépasser, et ce, largement ses résultats d'avant la crise sanitaire. Pour cet été, sa capacité est ainsi 25 % supérieure à celle de l'été 2019. Sur l'exercice complet (1er avril 2023-30 mars 2024), Ryanair vise ainsi à transporter 183,5 millions de passagers. C'est 14 millions de passagers de plus que lors de l'exercice 2022-2023, qui s'est achevé en mars dernier, et 34 millions de plus que son record d'avant la crise.

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Des nuages rares mais visibles

Derrière ce tableau à première vue idyllique, quelques signes plus négatifs pointent tout de même. Ryanair a revu quelque peu ses ambitions à la baisse à cause d'une hausse de capacité limitée « en raison de retards de livraison de Boeing au printemps et à l'automne 2023 ». Elle visait initialement 185 millions de passagers. Cela ne semble néanmoins qu'un contretemps pour la compagnie, qui exploitait déjà 558 appareils à fin juin et qui détient des commandes pour 260 avions en ferme et 150 en options, dont une large majorité de Boeing 737 MAX 10. Elle vise une flotte de 800 avions d'ici 10 ans pour atteindre les 300 millions de passagers.

Ryanair perçoit également un ralentissement dans l'augmentation de ses tarifs au deuxième trimestre par rapport à la dynamique enclenchée au premier trimestre, où elle avait atteint plus de 40 % par rapport à la même période il y a un an. Elle devrait plutôt avoisiner les 10 % pour cet été. Mais cela tient en partie au fait que l'été avait déjà été très bon l'an dernier et que les tarifs avaient alors déjà connu des hausses significatives.

Lors de ses résultats du premier trimestre, la compagnie avait ainsi indiqué que « le résultat final du premier semestre dépend donc fortement des réservations finales d'août et de septembre. Comme il est normal à cette époque de l'année, nous n'avons qu'une visibilité très limitée pour le troisième trimestre et nulle pour le quatrième. »

Enfin, Ryanair n'est pas à l'abri d'un mouvement social, comme celui enclenché par ses pilotes en Belgique avec plusieurs centaines de vols annulés en juillet. Ces derniers reprochent à la compagnie irlandaise une politique de « dumping social », notamment le non-respect d'une convention collective prévoyant des jours de repos en échange de baisses de salaires consenties en 2020 au moment de la crise du Covid-19.

Léo Barnier

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Commentaires 10
à écrit le 02/08/2023 à 21:35
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Modèle économique fantastique et emblématique de la schizophrénie actuelle: des clients pauvres achètent des billets peu onéreux à une entreprise qui ne cesse d'appauvrir ses employés en rabotant leurs salaires... ou comment les pauvres tirent sur le...

le 03/08/2023 à 9:31
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" des clients pauvres achètent des billets peu onéreux" Si le déploiement des vols low cost a pu permettre de rendre l’avion accessible à une plus large part de la population des pays développés, la croissance du trafic reste essentiellement le f...

à écrit le 02/08/2023 à 19:52
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Et ou se trouve Air France ce fleuron francais de l'aeronautique combien des passagers ont ete transportes par ses avions ?

à écrit le 02/08/2023 à 19:03
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C'est surtout les passagers qui s'empilent dans leurs boites à sardines volantes......

à écrit le 02/08/2023 à 13:42
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...et en plus Ryanair n'achète que des Boeing.

à écrit le 02/08/2023 à 13:25
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18 millions de voyageurs low coast. Imaginez le nombre de zinc volants et la pollution generee ! Apres on vous gave de slogans, genre, achetez une tire electrique. Tout cela est bien eclectique.

le 02/08/2023 à 19:28
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👍👏 Sur les 18 millions de voyageurs low coast, combien de millions d"'ayatholats de l'écologie"?😉

à écrit le 02/08/2023 à 12:33
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Il faut interdire au niveau européen toute forme de subvention directe ou indirecte au transport aérien. L'assistanat doit finir pour tout le monde. Et il faut en plus que l’avion paye pour ses coûts environnementaux en augmentant de 200% le prix du...

le 02/08/2023 à 13:48
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En bon français vous avez la solution idéale il faut taxer le transport aérien et nul doute que l'Europe puis le monde suivra la France dans cette croisade débile🤔 Dans un premier temps il est évident que le traffic se déplacera vers d'autres aéropo...

le 02/08/2023 à 14:25
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Avec vos mesures appliquées seulement à l’Europe il n'y aurait plus de compagnies européennes au plus grand plaisir des autres compagnies étrangères.

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