Sauvetage de Skymark : Airbus a finalement voté en faveur d'ANA

L'avionneur européen et deuxième plus gros créancier de la compagnie japonaise en faillite a choisi d'appuyer l'offre de reprise proposée par sa compatriote. La possibilité de se faire une place sur le marché japonais, longtemps chasse gardée de son rival Boeing, n'est sans doute pas étrangère à cette décision.
Skymark a déposé son bilan en janvier. C'est l'offre de reprise d'ANA qui a été préférée par les créanciers à celle d'Intrepid Aviation, un loueur d'avions américain.

C'est donc une solution nationale qui a été préférée pour sauver la compagnie japonaise Skymark. Les créanciers ont choisi d'accepter l'offre de reprise de sa compatriote, la compagnie aérienne ANA. D'après la presse japonaise, le projet de reprise ANA aurait recueilli 60,5% des droits de vote, attribués en fonction du volume de créances de chaque partie. Le soutien d'Airbus aurait ainsi été décisif.

Le projet américain rejeté

L'offre d'Intrepid Aviation, récemment rejointe par la compagnie américaine Delta Airlines, a finalement été rejetée. Pourtant, le loueur bénéficie de davantage de droits qu'Airbus. Ce dernier détient une créance de 700 millions de dollars sur Skymark (consécutive à l'annulation d'une commande de six A380), lui conférant 29% des droits de vote. De son côté, Intrepid Aviation détient 38% des droits de vote avec une créance de 800 millions d'euros.

Airbus aurait en fait été appuyé par le motoriste Rolls Royce. Quelques 200 créanciers détenant près de 2,4 milliards d'euros de dettes ont participé à ce vote anonyme.

Le marché aéronautique japonais, l'autre enjeu d'Airbus

Le constructeur aéronautique a longtemps manifesté son désaccord aux offres de reprises, mais a finalement changé d'avis à la dernière minute au profit d'ANA. Il s'agit pour le groupe européen de ne pas s'aliéner un marché longtemps dévolu à l'américain et qui s'est récemment ouvert à lui.

Le projet d'Intrepid Aviation visait à éviter le retour d'un duopole dans le ciel japonais composé des deux compagnies historiques, ANA et Japan Airlines. A cet égard, la solution américaine était préférée par le gouvernement japonais. En vain.

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