Vinci pousse les feux en Écosse et achète la moitié des parts de l'aéroport d'Edimbourg

Le groupe français du BTP et des infrastructures se prépare à racheter la moitié des parts de l'aéroport d'Edimbourg pour 1,5 milliard d'euro. Une opération qui s'inscrit dans la stratégie de diversification menée par Vinci qui craint la possible perte des concessions autoroutières françaises, générant plus de la moitié de ses profits.
Le géant français du BTP et des infrastructures a annoncé ce mercredi un accord pour racheter près de la moitié des parts de l'aéroport d'Edimbourg.
Le géant français du BTP et des infrastructures a annoncé ce mercredi un accord pour racheter près de la moitié des parts de l'aéroport d'Edimbourg. (Crédits : Reuters)

Vinci continue de s'étendre au Royaume-Uni. Le géant français du BTP et des infrastructures a annoncé ce mercredi un accord pour racheter près de la moitié des parts de l'aéroport d'Edimbourg, c'est-à-dire 50,01%, « pour un prix de 1,27 milliard de livres sterling », soit près de 1,5 milliard d'euros. C'est la filiale de Vinci Concessions, Vinci Airports, qui compte racheter cette participation majoritaire à Global Infrastructure Partners, propriétaire depuis 2012 de l'aéroport.

Avec 14,4 millions de passagers annuels et des liaisons vers 150 destinations « dans 38 pays », selon un communiqué, l'aéroport d'Edimbourg est le premier d'Écosse en 2023, et le sixième du Royaume-Uni avec un chiffre d'affaires de 272 millions de livres. Il a notamment noué des « relations étroites dans la durée » avec les compagnies EasyJet, Ryanair, British Airways et Jet2.

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Vers une éventuelle perte des autoroutes françaises

Vinci compte « développer le potentiel de l'aéroport » avec notamment « l'ouverture de nouvelles liaisons et la réalisation d'investissements additionnels », détaille le groupe français. D'autant que « le retour du trafic à des niveaux pré-Covid est attendu courant 2024 » à Edimbourg, selon Vinci.

Le Royaume-Uni est le deuxième marché de Vinci, qui détient une participation majoritaire dans l'aéroport de Belfast depuis 2018 et dans l'aéroport de Londres Gatwick depuis 2019. L'entreprise a ainsi acté une stratégie de diversification de ses activités pour se préparer à une éventuelle perte des autoroutes françaises. En effet, les concessions autoroutières françaises de Vinci doivent prendre fin entre 2032 et 2036 et même si rien n'a été acté, le groupe préfère se préparer au pire.

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Stratégie de diversification

Dans cette optique de diversification, Vinci a pris une participation de près de 30% dans le groupe aéroportuaire mexicain OMA en février 2023, qui exploite 13 aéroports. Une transaction s'élevant à 1,17 milliard de dollars.

Outre l'aéroportuaire, le groupe français investit également dans les autoroutes étrangères, comme en Amérique latine, en Grèce ou encore en Allemagne. Il mise également sur l'énergie : en 2021, il a acquis Cobra IS, une entreprise qui installe des champs photovoltaïques.

En attendant, plus de la moitié des profits de Vinci en 2023 viennent des concessions autoroutières ou aéroportuaires gérées par le groupe (soit 2,77 milliards d'euros), dont 2 milliards de bénéfice net issu des seules autoroutes françaises. De son côté, Vinci Energies, qui représente désormais près de 40% du chiffre d'affaires total, est à 830 millions d'euros de bénéfice net contre 693 millions en 2022, un bond de 19,7%.

(Avec AFP)

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