Energies nouvelles : les filières d'excellence tricolores

Le Medef cite notamment la rénovation du bâtiment et les réseaux et compteurs intelligents.
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La France possède d'incontestables atouts en matière de nouvelles énergies mais doit aussi lever de nombreux obstacles pour concourir à armes égales avec ses concurrents européens, américains ou chinois. C'est ce qui ressort du rapport réalisé en avril dernier par le Medef. Le groupe de travail « Nouvelles énergies, nouvelles technologies » a identifié des filières pour lesquelles les entreprises françaises possèdent ou peuvent rapidement acquérir les technologies, prêtes à une industrialisation prochaine et nécessitant un soutien des pouvoirs publics. L'objectif ? Identifier des « filières d'excellence » présentant un avantage compétitif créateur d'emplois en France et permettant aussi d'acquérir une position de leader sur les marchés mondiaux. Parmi les secteurs étudiés (avec la biomasse, les énergies marines renouvelables EMR ou le photovoltaïque), la rénovation du bâtiment et les réseaux et compteurs intelligents (« smart grid ») suscitent le plus d'espoir. Ils rassemblent de nombreux champions nationaux et présentent le plus grand potentiel de création de richesse et d'emplois, en France (bâtiment) ou dans le monde sur un marché émergent très prometteur (« smart grid »).

L'Hexagone bénéficie de ressources naturelles indispensables aux nouvelles énergies, qu'il s'agisse de biomasse, d'énergies marines et même d'ensoleillement. Les réglementations françaises et européennes sont favorables à leur développement. Sur certains sujets, la France affiche une expérience ancienne et, dans plusieurs domaines (énergie, bâtiment, réseaux électriques), le pays compte des leaders mondiaux. Pourtant, elle accuse un retard dans certains secteurs (photovoltaïque de première génération), et semble aujourd'hui encore insuffisamment préparée pour réaliser son potentiel sur d'autres (EMR ou biomasse).

Manque de main-d'oeuvre

En cause, des filières morcelées et mal structurées, un manque de main-d'oeuvre qualifiée, une commande publique parfois mal organisée, un environnement administratif et juridique complexe, sans compter le coût de développement de certaines technologies. Logiquement, les pistes que propose le Medef concernent l'élaboration de véritables filières, des plates-formes de démonstration et des zones de développement dédiées, des pôles de recherche, plus de formation, une simplification réglementaire, le calibrage des aides et des solutions de financement innovantes.

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