Bilan de Patrick Werner : comment la Banque Postale a étoffé son offre

En cinq ans, Patrick Werner a, de haute lutte, doté la filiale de La Poste d'une gamme complète de crédits et de produits bancaires.
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La Banque Postale est peut-être « bien plus qu'une banque », comme l'affirme sa signature publicitaire. Elle est en tout cas devenue une banque à part entière grâce à Patrick Werner, le président du directoire. En cinq ans, il « a permis à La Banque Postale de réussir son lancement, de mettre en place la complétude de sa gamme et de l'installer dans le paysage bancaire », comme l'indique le groupe La Poste. Ce patron au tempérament bien trempé a remporté toutes les batailles : de la création de la banque jusqu'à l'autorisation de pratiquer le crédit aux entreprises en passant par le crédit à la consommation et l'assurance dommages. Sans oublier les développements dans la gestion d'actifs (rachat de Tocqueville Finance en 2009), la gestion privée par la société commune avec Oddo & Cie ou encore l'assurance-vie avec CNP.

Banque de détail

« Notre conviction, c'est que l'intérêt de nos clients doit passer avant l'intérêt de la banque » : cette phrase, Patrick Werner l'a répétée à l'envi. Non sans succès : le baromètre Euro RSCG C&O, qui évalue le potentiel de séduction des marques auprès des Français (voir « La Tribune » du 14 décembre 2010), place La Banque Postale en tête, loin devant ses concurrents bancaires : « une marque qui traite bien ses clients », « ses produits sont innovants »... Avec 17.000 points de vente et 10 millions de clients, le positionnement de « banque moins chère » de La Banque Postale (LBP) montre une certaine efficacité. Au premier semestre 2010, elle a ouvert 380.000 nouveaux comptes, et a atteint 6,5 millions de cartes (+ 4,8 %), soit 11 % du marché.

Crédit immobilier

Dès sa création en 2006, LBP a été autorisée à distribuer des crédits immobiliers sans épargne préalable. Au premier semestre 2010, la production de crédits immobiliers était en hausse de + 17,2 % par rapport au premier semestre 2009, portant les encours de crédits immobiliers à près de 34 milliards d'euros, soit une croissance de + 15,8 %.

Crédit à la consommation

La vente du crédit à la consommation a débuté au plan national en avril 2010 par le biais d'une coentreprise avec la Société Générale. L'encours dépassait 300 millions à la fin juin. Là encore, LBP revendique « son approche différente » et vise 5 % à 10 % du marché d'ici à cinq ans.

Assurance dommages

Depuis décembre 2010, après des années de combat contre les assureurs, LBP distribue de l'assurance auto et habitation conçues par une coentreprise avec Groupama. Elle ambitionne de détenir 5 % du marché d'ici à dix ans, en appliquant toujours les principes de simplicité des produits et de faibles prix.

Santé et crédit aux entreprises

En assurance santé, LBP monte une filiale commune avec La Mutuelle Générale en vue d'inaugurer son offre fin 2011. Quant à la dernière bataille de Patrick Werner, le crédit aux entreprises, elle a débouché sur une autorisation du Trésor en août. Son successeur Philippe Wahl aura pour tâche de trouver un parternaire et, surtout, de déployer l'ensemble des activités pour qu'elles atteignent les objectifs prévus

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