Crise : "don't panic ! "

Par Erik Izraelewicz, directeur de la rédaction de La Tribune.

Cela en devient délirant. AIG, l'ex-numéro un mondial de l'assurance, aura perdu l'an dernier... 100 milliards de dollars?! General Motors, avec ses 31 milliards de pertes, fait petits bras. HSBC, cette si jolie banque britannique, aurait englouti, elle, en un an, 12 milliards d'euros aux États-Unis?! Natixis, avec ses 2,8 milliards, fait banque de province?! Une usine de pneus, celle de Continental, dans la France paisible, est menacée d'être rayée du jour au lendemain de la carte - ses 1.100 salariés d'être mis sur le carreau.

Le monde marche à reculons?: c'est le retour en arrière général. La Bourse s'effondre. Le Dow Jones, l'indice de New York, revient à son niveau de l'automne 1996. La production industrielle plonge?: elle a retrouvé en Europe son niveau d'il y a douze ans. Aujourd'hui, l'avalanche de mauvaises nouvelles a de quoi donner le vertige. Tous ces faits et chiffres sont tellement stupéfiants qu'ils finissent par en devenir irréels.

La réalité est néanmoins en train de s'imposer à tous, cols bleus, cols blancs, petits commerçants et grands patrons. Dans nos emplois, nos entreprises, notre patrimoine... Le risque, c'est que face à l'inconnu, nous soyons tous saisis de panique. Individuellement et collectivement. Roosevelt déjà, puisqu'il est maintenant de bon ton de citer à toutes les sauces le père du New Deal américain, disait que la pire des choses, en période de crise, c'était la peur de la peur.

Nous y sommes. La peur est mauvaise conseillère - en toutes circonstances. En ce énième jour de krach boursier, alors que l'actualité continue à noircir l'horizon, "La Tribune" a préféré consacrer son événement à un kit de survie en cas de crise - simplifié certes mais utile, nous l'espérons - plutôt qu'à une énième anatomie de la dégringolade boursière.

Face à une telle situation, il faut raison garder, ne pas paniquer surtout et agir en connaissance de cause. C'est pour aider, modestement, nos lecteurs à naviguer dans la tempête que nous leur proposons ces quelques pistes. L'histoire que l'on nous racontait, au temps des bulles, n'avait pas plus de consistance durable que le cauchemar qui nous assaille en ce moment. La crise d'aujourd'hui n'est pas la fin du monde. Elle est un moment douloureux de la vie économique.

Après la pluie, le beau temps, dit le dicton. Après la récession, la reprise, montre l'histoire économique. Il faut donc traverser cette période folle en tentant d'y laisser le moins de plumes possible, en se préparant au mieux à l'après-crise. "Don't panic?!" Et bonne lecture.

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Excellent édito!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Curieux ce revirement de M. izraelewicz, je me souviens de ses chroniques des ECHOS. Combien de centaines de milliers de gens vont être victimes des précédentes idées de ce Monsieur.

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