A chaque fois que DS lance un nouveau modèle, c'est d'abord la curiosité qui prédomine avec toujours cette même question: comment la première marque premium française va interpréter et s'approprier tel ou tel segment. Avec la DS7 Crossback, nous avions été enthousiastes, avec sa petite sœur, la DS3 Crossback, SUV de segment B, nous avons été surpris...Dans le bon sens !
Prise de risque
Il est clair qu'ici, la filiale de PSA a pris davantage de risques. La silhouette de la voiture ne ressemble à aucune autre : des flancs larges plus larges que le tiers supérieurs des vitres, un capot musclé et une calandre très verticale, des nervures et des rondeurs pour une carrosserie pas trop agressive. Bref, c'est une voiture au design atypique, mais qui dégage une allure imposante et statutaire. Sa signature lumineuse en led relève cette note premium avec subtilité. Enfin, l'aileron de requin est là pour rappeler sa filiation avec la DS3.
A l'intérieur, DS se positionne encore sur la thématique du cuir. Sur notre version Bastille, le bandeau en cuir de la planche de bord est aussi sublime que confondant d'authenticité. Un régal pour les yeux et pour le toucher tant la texture a su garder sa douceur naturelle. Cette ambiance feutrée est accentuée par l'excellente acoustique de la voiture.
DS a accompli sa mission sur le design et le choix des matériaux. Sur l'ergonomie et la connectivité, nous sommes plus circonspects. Le design du damier sur la planche de bord qui rappelle les chevrons qui forment le logo DS ne nous a pas convaincu. Imposant dans son graphisme, il ne facilite pas la prise en main avec ces commandes tantôt en haut, tantôt en bas du bandeau. En outre, le côté laqué fait un peu tâche à côté du cuir qui l'entoure. Enfin, si l'activation par effleurement est intéressante d'un point de vue technologique mais sans retour tactile, on reste déconcerté... Autre petite ombre au tableau, le tableau de bord au niveau des comptes-tours n'est pas au niveau de ce qu'est capable de faire PSA. On l'a vu sur DS7 Crossback, mais plus encore, sur la nouvelle Peugeot 208 et son surprenant tableau en 3D... Ici, l'écran est tout petit... Si petit, qu'il est complété par un affichage tête haute qu'on n'attendait plus depuis la digitalisation des tableaux de bord. Tant pis.
Un agrément de conduite convaincant
De toute façon, la DS3 Crossback a d'autres arguments dans son chapeau comme son excellent agrément de conduite. Notre version, un petit 3 cylindres de 1,2 litres mais armé de 155 chevaux en boite EAT8 nous a surpris par sa réactivité en cote, ou en dépassement. La tenue de route est irréprochable, autant que le toucher au sol qui procure un plaisir absolu. Enfin, last but not the least, les suspensions sont impressionnantes de confort. On note néanmoins quelques creux entre les rapports, mais rien de rédhibitoire.
Avec la DS3 Crossback, la marque premium française poursuit sa stratégie de montée en gamme et de construction d'une gamme de qualité. Mission accomplie! Ce SUV compact coche toutes les cases et n'a rien à envier aux autres marques premium. Au contraire, elle apporte une alternative convaincante à qui veut en finir avec le règne absolu du design allemand.
Sujets les + commentés