Contretemps pour le gros chantier de modernisation du port de Brest, engagé depuis 2017 et portant sur un programme d'investissements de 220 millions d'euros : la construction du futur quai EMR (énergies marines renouvelables) est à l'arrêt depuis l'été et sa livraison a été reportée au printemps 2021.
Cette zone avancée dans la rade, où les navires déchargeront les colis lourds (jusqu'à 1.000 tonnes), subit une déformation excessive de sa structure métallique située en bout de polder (étendue artificielle de terre gagnée sur l'eau). Une solution de renforcement de ce « mur », long de 400 mètres sur 22 mètres de hauteur et soumis aux flux des marées, doit être trouvée d'ici à février par le constructeur Vinci et le maître d'œuvre Egis.
Pas d'incidence
« Les opérations à venir sur le nouveau quai n'auront pas d'incidence sur les futures activités industrielles du polder », a prévenu la Région Bretagne, alors que la joint venture Navantia-Windar, fournisseur des fondations des éoliennes du parc Ailes marines de Saint-Brieuc, prépare son implantation sur ce nouveau terminal industriel de 40 hectares. Une solution alternative va être mise en œuvre pour permettre le démarrage, en novembre prochain, de la construction des éléments des jackets.
Le deuxième projet industriel qui utilisera le quai EMR ne sera pas, pour sa part, impacté par les travaux, puisque l'assemblage des éoliennes géantes de la ferme de Groix & Belle-Île n'est prévu qu'en 2022. Maître d'ouvrage du chantier, la Région Bretagne précise que les surcoûts engendrés devraient être couverts par les assureurs. L'investissement consenti à date s'élève à 50 millions d'euros.
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