Notre-Dame-des-Landes : pour la ville de Nantes, l'heure est au rebond

Au lendemain de l’annonce du Premier ministre Édouard Philippe d’abandonner le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, les acteurs politiques et économiques de la métropole nantaise et de la région se rencontrent, se serrent les coudes et cherchent à rebondir pour éviter un enclavement de l’Ouest, et préserver attractivité et compétitivité du territoire.
(Crédits : © Stephane Mahe / Reuters)

La colère passée, le temps est au rebond.

« L'heure n'est plus à refaire le match. Nous avons la volonté d'aller de l'avant. Maintenant, la question est de savoir si en abandonnant ce projet, l'État abandonne le Grand Ouest ? Et le sujet dépasse largement une simple logique de compensation », affirme Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de la métropole nantaise, à qui le Premier ministre aurait indiqué, avant d'annoncer officiellement sa décision, « se tenir à sa disposition. »

L'engagement est pour le moins mesuré. D'autant que la décision d'abandonner le projet de transfert de l'aéroport sur le site de Notre Dame des Landes intervient après « l'abandon de l'autoroute A 831, la dégradation des liaisons TGV entre Nantes et Paris, le non-respect des engagements de l'État à l'égard du grand port maritime Nantes-Saint-Nazaire, des retards de financement sur les opérations ferroviaires figurant dans le contrat de Plan Etat-Région.... » égrène Christelle Morançais, présidente de la région des Pays de la Loire qui, dans un courrier adressé à Emmanuel Macron, demande à rencontrer le Président la République et  la signature d'un contrat d'avenir pour « définir très précisément les compensations mises en œuvre pour garantir la réalisation d'infrastructures indispensables au développement du territoire.»

Ce « coup de poignard » est d'autant plus mal vécu qu'aussi bien Nantes, que Rennes et plus largement la région des Pays de la Loire affichent les taux de chômage les plus bas de France, que le projet d'aéroport constituait l'un des axes majeurs du développement d'un territoire, excentré en Europe. Tous les indicateurs étaient au vert selon un récent rapport de la Banque France.

Un trafic aéroportuaire en croissance de 15%

 Au regard des idées évoquées par le Premier ministre, «Vouloir faire passer les Nantais et Rennais par Roissy relève d'une vision très jacobine du développement du territoire », déplore Johanna Rolland. L'allègement du trafic aérien nantais au profit de l'aéroport rennais évoqué par Édouard Philippe laisse perplexe quand la Maire de Rennes prévient que le bout de la piste est déjà bloqué par la rivière, la Vilaine, et que le site ne pourra donc guère aller au-delà de 1,5 million de passagers, soit le double du trafic actuel.

« Nous étions à 5 millions de passagers en 2017, nous serons à 6 millions en 2019. Nous n'avons plus le temps d'attendre et aucune des décisions annoncées par le Premier ministre ne permettra de faire face à l'enjeu immédiat de développement de notre territoire », regrette Jean-François Gendron, président de la CCI Pays de la Loire.

Vinci qui vient de publier les derniers chiffres de fréquentation indique un trafic de 5,5 millions de passagers, soit 700.000 de plus que l'année précédente. Avec une progression de 14,9% (9,4% au niveau national), c'est la plus forte croissance des aéroports gérés par le groupe en 2017.

Une nouvelle donne

« Nous sommes, maintenant, face à une nouvelle donne. Si notre volonté et notre projet de territoire ne sont pas remis en cause, nous allons devoir adapter notre stratégie et créer les conditions du rebond. Car, nombre de questions restent en suspens. Il y a toujours 480.000, et demain 60.000 personnes, souffrant du bruit du au survol des avions. Que deviennent les 5.000 emplois projetés sur le pôle industriel voisin de l'IRT Jules Verne ? Comment se connecter au hub européen ? Quelle stratégie ferroviaire ? Quel réaménagement du site actuel de Nantes Atlantique dont certains semblent aujourd'hui découvrir une complexité plus importante que celle évoquée par le rapport des médiateurs... », observe Johanna Rolland.

Ces derniers évoquaient neuf semaines de fermeture quand la DGAC (Direction générale de l'Aviation civile) parlerait de six à huit mois, hors études et chantier qui devraient s'étaler bien au-delà des deux ans estimés. Selon le rapport des médiateurs, le montant des travaux nécessaires à cette reconfiguration atteindrait de 380 à 510 millions d'euros, selon les options choisies. Vinci, le gestionnaire du site, ne s'est pour l'heure pas avancé sur le sujet.

« Mais il est probable qu'il faille rediscuter des conditions de la concession entre l'État et Vinci », reconnait Nicole Klein, Préfète de la région des Pays de la Loire.

« Quant à l'aménagement du territoire, la balle est dans le camp des collectivités », résume-t-elle.

Des réunions en série pour plus d'accessibilité

Sans plus attendre, la présidente de Nantes Métropole a réuni les maires de communes de l'agglomération. Dès demain, elle rencontrera les acteurs de l'économie et de l'enseignement supérieur et de la recherche.

« Nous avons fait reposer tous nos projets sur la perspective d'avoir une infrastructure à la hauteur de nos ambitions pour le territoire. Nous devons repenser tout notre projet régional. Et je ne sais plus comment nous arriverons à convaincre des entrepreneurs de venir ou de rester », redoute le président de la CCI Pays de la Loire, dont l'ordre du jour de l'assemblée générale vient d'être bouleversé pour organiser un brainstorming avec plus de quatre-vingts chefs d'entreprises.

Objectif : dresser la liste des infrastructures nécessaires à une meilleure accessibilité de l'actuel site aéroportuaire de Nantes Atlantique et au désenclavement de l'Ouest de la France. Parmi les priorités retenues : un nouveau franchissement de la Loire, l'optimisation du périphérique, la mise à deux fois trois voies de la RN 165 entre Nantes et Saint-Nazaire, une meilleure interconnexion ferroviaire du TGV au Sud de l'île de France pour accéder plus facilement aux aéroports parisiens, la mise en œuvre d'une ligne à grande vitesse entre Rennes et Nantes ou plus original « expérimenter le train du futur Hyperloop entre les deux capitales régionales » .

Au niveau maritime, les chefs d'entreprise et les représentants du port attendent des signaux forts en direction du Grand Port Maritime de Nantes St-Nazaire, dont l'avenir est aujourd'hui en suspens suite à de récentes prises de positions et décisions de l'État. En limitant sa dotation, celui-ci avait provoqué une levée de boucliers des représentants des collectivités locales, qui en novembre dernier, ont refusé de voter le budget du port. Résultat, les investissements réalisés en 2018 doivent être avalisés chaque mois. Les griefs contre l'État s'accumulent. Chacun y va de ses propositions. Jusqu'aux écologistes des Pays de la Loire et de Bretagne qui après s'être mobilisés contre le transfert de l'aéroport entendent bien peser sur les réflexions touchant à la mobilité dans le Grand Ouest, l'avenir de Notre-Dame-des-Landes, et la nouvelle situation politique dans les collectivités.

La concurrence des métropoles

« J'ai la chance de diriger une région dynamique et attractive, qui n'a pas été ralentie par une fusion, mais aujourd'hui, la concurrence est forte entre les métropoles. La première chose que regarde un chef d'entreprise qui souhaite implanter un siège ou une usine sur un territoire, c'est la qualité des infrastructures à sa disposition. Pour ceux qui sont implantés dans la région, passer par Paris pour rallier une capitale européenne est une perte de temps, une source de fatigue et de stress», indique Christelle Morançais, qui multiplie les rencontres avec les élus des cinq départements, les grandes villes de la région et les groupes politiques pour enrichir et détailler son « contrat d'avenir » proposé à Emmanuel Macron.

En dépit de chefs d'entreprises vendéens qui se félicitaient du réaménagement du site de Nantes Atlantique, plus proche de leur terre, la mobilisation est générale pour s'affranchir de cette décision vécue comme « une trahison ».

Une Zad agricole et évacuée

Quant à l'avenir de la ZAD, les avis sont partagés. La CCI Nantes St-Nazaire propose d'en faire, « en lien avec tous les acteurs potentiellement concernés, un projet expérimental en matière de développement durable (énergie, agriculture, circuits courts, etc.) ».

Pour Nicole Klein, préfète des Pays de la Loire, la priorité est de rendre l'accès à la ZAD et la liberté de circulation sur la route départementale RD 281, symbole du retour à l'Etat de droit sur la zone. Celle-ci est désormais contrôlée par les services de gendarmerie pour éviter le transport de produits dangereux. Cette voie avait été fermée par un arrêté départemental pris suite à l'opération César, menée en 2012, qui visait à déloger les occupants de la ZAD.

Pour l'heure, le président du Conseil Départemental indique que l'état de la chaussée ne permet pas une remise en circulation sécurisée... La représentante du gouvernement a, en tout cas, promis d'aller le vérifier sur place en milieu de semaine prochaine. D'ici la fin mars, date retenue pour mener d'éventuelles expulsions, des médiations devraient avoir lieu avec les occupants de la ZAD, dont il serait question qu'elle ait une vocation agricole. Une grande partie des terrains détenus par l'État pourrait être redistribuée selon les projets proposés.

« L'État ne gardera pas les terres. Nous réfléchissons à un dispositif. Certains zadistes ont envie de rentrer dans l'État de droit. Nous parlerons avec ceux qui le veulent bien pour qu'ils soient dans la légalité. Les autres, les occupants sans titre seront expulsés.»

 Ce que réclame au plus vite la région.

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Commentaires 31
à écrit le 22/01/2018 à 9:31
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"La colère passée, le temps est au rebond" Enfin comme on peut le lire ici, les représentants des actionnaires milliardaires l'ont encore vraiment mauvaise de ne pas gagner des centaine de millions à NDDL et ils le disent ! De penser à l'inté...

à écrit le 22/01/2018 à 9:03
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" ....le bout de la piste est déjà bloqué par la rivière, la Vilaine, ... ' !? Ils n'ont pas encore inventé les ponts et le recouvrements dans cette contrée ?

à écrit le 22/01/2018 à 9:02
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" ....le bout de la piste est déjà bloqué par la rivière, la Vilaine, ... ' !? Ils n'ont pas encore inventé les ponts et le recouvrements dans cette contrée ?

à écrit le 22/01/2018 à 8:37
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Je partage votre avis. Le périphérique de Nantes est une catastrophe (il n'est pas à 2 voies sur son ensemble, il n'est même plus éclairé partout ...). Quand je vois l'évolution (des routes) de Rennes et de Bordeaux sur 20 ans et que je compare à N...

le 05/02/2018 à 1:49
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Je crois surtout que ce qui a fait défaut au projet de NDDL, c’est d’une bonne communication. Intrinsèquement le projet était bon et d’ailleurs les 180 décisions de justice sont là pour le prouver. Mais comme on le sait tous, NDDL a été laminé par se...

à écrit le 21/01/2018 à 15:13
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Ma colère à moi n’est pas passée et vu ce que je lis et j’entends depuis 3 jours, elle n’est pas près de s’estomper ! La maire de Nantes et tous les acteurs économiques et élus de Loire Atlantique seraient bien mieux inspirés de remettre les points s...

à écrit le 21/01/2018 à 12:08
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Deux notions sont importantes, le pré-requis et le précédent. Le pré-requis veut que pour s'installer sur une terre, il faut détenir un droit de propriété, plein ou partiel (location). Les zadistes se sont emparés par la force de terres qui avaient f...

à écrit le 21/01/2018 à 11:06
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On peut penser qu'avant se s'engager sur d'autres projets dans cette région,l'état devra indemniser tous ses partenaires qui s'étaient engagés a NDDL.Redistribuer les terres qui vont être a nouveau agricoles et surtout en donner aux zadistes qui ne s...

à écrit le 21/01/2018 à 10:22
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Dans une logique d'aménagement du sud Bretagne. Un grand triangle économique Rennes-Vannes-Angers-Nantes-St Saint-Nazaire aurait pu être fédéré par ce nouvel aéroport. Le transfert de l'aéroport avait du sens !!!. Mais il aurait fallu dire qu'il fall...

le 21/01/2018 à 14:10
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L'agrandissement de Nantes Atlantique ne se fera probablement pas, car il entrainera des coûts monstrueux (nouveau plan d'exposition au bruit entrainant de subventionner l'isolation phonique de dizaine de milliers de logements, protection du lac de G...

le 21/01/2018 à 16:26
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@bruno_bd Le grand centre urbain du Sud Bretagne et du nord Vendéen demeure Nantes. L'aéroport de Rennes est lui même bloqué dans son développement car coincé par la vilaine et à proximité de la Vilaine (et tout à côté de Rennes). Quant à Angers, ...

le 21/01/2018 à 20:03
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@nantes44 : pour le nord Vendée (ou pour le pôle économique, d'importance significative, de Cholet), Nantes ou Angers, c'est kif-kif, non ? Angers-Marcé est éloigné de la ville pour éviter les survols de zones habitées au décollage et à l'atterrissa...

à écrit le 21/01/2018 à 1:41
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L agrandissement n est pas réaliste Sur le long terme Il sera saturé dans 15 ans On risque des accidents là piste va être allongé vers la zone natura 2000 ou il y a déjà eu des accidents avec des oiseaux La seul motivation de macron est d éviter ...

le 24/01/2018 à 21:39
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Le problème est que la déclaration d'utilité publique de NDDL expire le 8 février et ne sera pas renouvelée. Même si dans 4 ans une alternance permettait de revenir à la raison et de relancer la construction d'un aéroport dans le secteur bien peu rem...

à écrit le 20/01/2018 à 16:30
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Sans connaître ni Nantes, ni la région, on peut avoir un avis. Qui considère le projet de NDDL était une aberration. Son emplacement, pas d'avis; mais sa conception: complètement à côté de la plaque. Il est établi depuis des décennies, qu'on ne peut ...

le 21/01/2018 à 13:58
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Vous l’avez dit vous-même : vous ne connaissez pas Nantes et sa région. Et pourtant vous avez un avis, comme 80% des Français qui ne connaissent pas ce dossier mais qui ont quand même un avis, au travers du prisme des médias. Le projet NDDL était un ...

le 21/01/2018 à 13:59
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Ayant toujours été favorable au projet NDDL, je ne me sens pas visé par le NIMBY. Je constate simplement : 1) que le trafic aérien au départ et à destination de la région des Pays de Loire est appelé à croître fortement en raison de la dynamique éc...

le 21/01/2018 à 20:37
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J'ai lu des trucs et des idioties depuis des semaines et ça commence à me fatiguer assez sérieusement. Partout dans le monde (sur la planète Terre pour être plus clair) on construit un aéroport en fonction de la DENSITÉ de la population actuelle e...

à écrit le 20/01/2018 à 12:28
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Un TGV reliant Nantes à Roissy en 1h30 est de toute façon un plus, vision jacobine ou pas. Pour le reste, l'état, on peut l'espérer aidera la région pour se désenclaver. NDL était un projet mal ficelé , un simple transfert de nuisances entre les hab...

le 21/01/2018 à 0:12
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le prolongement de la LGV Atlantique du Mans à Rennes ayant coûté 3,4 milliards d'€ (5 aéroports de NDDL) le prolongement de la LGV vers Nantes qui se chiffrerait sans doute au même niveau n'est pas pour demain.

le 21/01/2018 à 0:17
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Projet tellement mal ficelé qu'aucun recours contre celui-ci n'a abouti. Et transfert d'une nuisance concernant des dizaines de milliers de personnes et une vraie zone naturelle à défendre (le lac de Grandlieu) vers un bocage très peu peuplé et sans ...

à écrit le 20/01/2018 à 12:00
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Et voila les écolos ont gagnés contre le droit et la volonté des habitants et maintenant le CONtribuable paye la facture. Combien de chomeurs, de rentrées fiscales en moins? Il faut dire et répéter que ces gens sot prets à tout pour ramenner l'huma...

à écrit le 20/01/2018 à 11:56
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A entendre certains, la région Grand Ouest - on ne sait pas ce que cela signifie d'ailleurs, car La Rochelle, Bordeaux ou Biarritz sont autant à l'ouest que Caen, mais passons - va tomber dans l'oubli et la décrépitude. Rappelons quand même pour ce...

le 20/01/2018 à 14:57
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Je partage votre point de vue, et il faudrait savoir raison garder : on dirait que tout l'avenir de cette région était suspendu à cet aéroport. Et là, patatras, il ne se fait plus, et tout le gratin politico-économique du coin de se plaindre du rail,...

à écrit le 20/01/2018 à 10:01
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soutenont le projet d'extension de l'aeroport d'angers qui géographiquement aurait du avoir le siege des Pays de la Loire sans les pressionS de mt GUICHARD;

le 21/01/2018 à 10:36
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la logique voudrait qu'on centralise les aéroports en France pas de les éclater ...

le 21/01/2018 à 14:52
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Quoi il y a un projet d’extension pour Angers ?? Finance par qui, par le contribuable encore une fois je suppose ? Vous n’avez pas de voyageurs dans cet aéroport et vous voulez y remettre de l’argent ?? Cet aéroport est une honte et quand on parle de...

à écrit le 19/01/2018 à 18:45
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A lire ce papier on pourrait croire que cette région est au bord de l'effondrement. Un projet, certes de taille, est annulé, et nous voilà avec sur les bras la totalité des infrastructures "à la dérive" à refaire : le rail, les autoroutes, les ports ...

le 20/01/2018 à 10:46
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Vous avez en partie raison, la région n'est pas au bord du gouffre même si la non-décision de lundi laisse entier le problème aéroportuaire de Nantes, comme on le voit. Si la mise à 2*3 voies de la liaison Nantes Saint Nazaire se fait rapidement (on ...

le 20/01/2018 à 12:05
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La liaison ferroviaire Nantes - Saint-Nazaire - Le Croisic est catastrophique et de plus en plus, presque impraticable les week-ends où il fait beau, ce qui explique qu'il y ait tant de monde sur la route d'ailleurs. Je ne vois pas par quel miracle c...

le 21/01/2018 à 0:23
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@@bruno : il faudrait évidemment élargir la N165 et la N171 à 2*3 voire 2*4 voies. Et je trouve la desserte ferroviaire St Nazaire-Nantes (et plus généralement les TER) plutôt efficaces. De toutes façons faut pas rêver, la région Pays de Loire est en...

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