Le Journal officiel a publié ce vendredi un arrêté du ministère de l'Economie daté du 22 mars 2010 "approuvant la prise de participation" au capital de Laverock Von Schoultz (LVS) par La Française des jeux (FDJ), détenue à 72% par l'Etat, "à hauteur de 100% du capital, pour un montant maximum de 15 millions de livres sterling" (17 millions d'euros).
Dans son communiqué, la FDJ précise que LVS "compte parmi les références mondiales pour la fourniture de plateformes de prises de paris". Basée à Londres, la société compte une quarantaine de personnes, a déjà collaboré avec la FDJ pour la mise en place des nouvelles offres de paris, lancées en novembre 2009 dans le réseau des détaillants et sur internet (ParionsWeb). C'est également LVS qui met au point avec les équipes informatiques de la FDJ, la future plateforme de paris sportifs en direct de l'entreprise.
Pour la FDJ, cette opération "renforce sa maîtrise technologique" et "confirme son positionnement d'opérateur intégré dans le domaine des paris sportifs", domaine qui a rapporté à la FDJ 783 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009, soit 8% de l'ensemble de ses revenus. Mais ses ambitions sont bien supérieures. Son PDG, Christophe Blanchard-Dignac, expliquait la semaine dernière viser pour ce segment 25% de part de marché, la place de leader et pas moins de 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires.
Le projet de loi sur l'ouverture des jeux en ligne, adopté en première lecture par l'Assemblée, le 13 octobre 2009, et par le Sénat, le 24 février, doit être examiné lors d'une seconde lecture de l'Assemblée à partir de mercredi. Après le vote définitif du parlement, la publication des décrets d'application et la délivrance des licences aux opérateurs, le marché français des jeux en ligne sera ouvert à la concurrence mettant ainsi fin aux monopoles d'Etat (FDJ et PMU). Echéance souhaitée par le gouvernement: le début de la Coupe du monde de football le 11 juin prochain.
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