PagesJaunes veut devenir de plus en plus numérique

Déjà numéro un européen de la publicité sur Internet, le groupe de renseignements compte accroître de 50 % ses revenus dans le numérique en trois ans. Internet, fixe et mobile, représenterait alors les deux tiers de son chiffre d'affaires.

Monétiser l'audience de l'application PagesJaunes sur l'iPhone, numéro deux en France derrière Facebook, avec 2,1 millions de téléchargement. Développer de nouveaux services pour les professionnels autour de la technologie de recherche du site 123People récemment acquis. Vendre aux PME la création et la gestion de leur site Web, alors que seulement 26 % des entreprises françaises ont une vitrine sur Internet. Le groupe PagesJaunes affirme ses ambitions numériques.

Avec cette stratégie, l'ancienne filiale de France Télécom, compte augmenter de 50 % son chiffre d'affaires dans l'Internet en trois ans au délà des 750 millions d'euros. En 2012, le numérique représenterait alors les deux tiers des revenus du groupe contre 43 % aujourd'hui. Cette croissance renforcerait sa position de numéro un européen du groupe dans la publicité sur Internet et de numéro 6 mondial.

Monétiser l'audience

Cette croissance se fera avec une marge brute opérationnelle proche des niveaux actuels (45%), a promis Jean-Pierre Remy, le directeur général de PagesJaunes, lors d'une réunion avec des investisseurs. Car si l'Internet nécessite des coûts de développement technologique importants, entre 25 à 35 millions d'euros par ans, il ne porte pas les mêmes charges que les annuaires papiers. Le prix du papier, l'impression et le portage représentent 15 % du chiffre d'affaires du pôle annuaires imprimés (soit plus de 80 millions d'euros par an).

Selon Jean-Pierre Remy, "l'audience de PagesJaunes sur les téléphones mobiles a un potentiel de valorisation important auprès des professionnels puisque 25% des consultations se soldent par un appel. La priorité de l'affichage des résultats de la recherche est donc monétisable". Le mobile permet également de proposer des publicités contextuelles et geolocalisées qui ont plus de valeur pour l'annonceur et le consommateur.

Le second vecteur de croissance viendra de l'Internet fixe. Une plateforme technique spécifique a été mise en place à Angoulême capable de développer 300 sites Internet de PME par jours, ce qui en fait le premier créateur de sites web en France. Lancé il y a 5 mois, le service affichera une "marge positive dès la première année" selon Pascal Garcia, le directeur général adjoint du pôle annonceurs et "l'industrialisation du service amènera la marge aux standard du groupe l'an prochain".

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