Elle a "déçu" le vice-président de Google. Aurélie Filippetti n'a pas voulu s'afficher au "Lab", un nouveau lieu dédié à la culture et situé près de la gare Saint-Lazare à Paris que le groupe américain inaugurait ce mardi. "Nous avions beaucoup de choses à lui montrer", regrette Vint Cerf, le vice-président de Google, cité par l'AFP. Cet espace intégré à son Institut Culturel doit servir à abriter des séminaires ou a accueillir des artistes en résidence.
"Ne pas servir de caution"
La ministre de la Culture a expliqué son geste dans Le Monde:
"Malgré la qualité des projets conduits, je ne veux pas servir de caution à une opération qui ne lève pas un certain nombre de questions que nous avons à traiter avec Google."
Comme sujets brûlants toujours en suspens, elle a cité "la question de l'équité fiscale, celle de la protection des données personnelles, celle de la protection de la diversité culturelle et enfin le dossier des droits d'auteurs ". Ce choix politique, le numéro deux de Google a dit ne "pas [en] comprendre" les enjeux. Il estime que cet événement ne relève que d'une "question culturelle".
Filippetti vs Amazon
Ce n'est pas la première fois que la ministre s'oppose ainsi à un géant du web américain. Elle s'en était ainsi prise à Amazon au mois de juin, l'accusant de "casser les prix", et donc de "détruire" les librairies indépendantes.
Toutefois, Google aura tout de même droit aux honneurs d'une ministre. Fleur Pellerin, la ministre de l'Economie numérique remplacera sa collègue au pied levé.
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