"Fake news" : pourquoi WhatsApp limite le nombre de messages

WhatsApp, propriété de Facebook depuis 2014, veut lutter contre la propagation de "fake news" en limitant le nombre de messages sur sa plateforme. L'application de messagerie instantanée revendique 1,5 milliard d'utilisateurs dans le monde pour 65 milliards de messages échangés par jour.
(Crédits : Dado Ruvic)

Après Twitter et Facebook, l'application de messagerie instantanée WhatsApp veut lutter contre les "fake news" - ces fausses nouvelles apparues lors du Brexit et amplifiées lors de l'élection présidentielle américaine en 2016. Pour endiguer la propagation de fausses nouvelles, la filiale de Facebook a annoncé lundi sa décision de limiter le partage de messages sur son application. Jusqu'ici, un utilisateur pouvait partager un message jusqu'à vingt fois.

"À partir d'aujourd'hui, tous les utilisateurs de la dernière version de WhatsApp peuvent partager un message seulement à cinq personnes ou groupes de personnes à la fois", a expliqué la société dans un communiqué de presse. "Nous allons continuer à écouter l'opinion des utilisateurs et avec le temps nous allons chercher de nouvelles méthodes pour répondre aux contenus viraux", explique le communiqué.

65 milliards de messages échangés par jour sur WhatsApp

Cette solution découle d'une polémique de juillet dernier. WhatsApp a mis en place l'été dernier des garde-fous en Inde, notamment la limitation du nombre d'utilisateurs auxquels un message peut être transmis. La société a également publié des publicités dans les journaux pour sensibiliser le public au sujet des fausses informations. La décision a été prise après des sévères critiques du gouvernement indien intervenues après que des foules en colère eurent tué au moins 25 personnes en un an à cause de rumeurs circulant sur WhatsApp, dans un pays qui compte 200 millions d'utilisateurs actifs mensuels. WhatsApp a indiqué avoir décidé d'élargir cette mesure à l'ensemble de ses utilisateurs après avoir sondé durant six mois l'opinion des utilisateurs.

Contrairement à Twitter ou Facebook, la détection des "fake news" sur cette plateforme est particulièrement ardue puisque les conversations, personnelles ou en groupe, y sont cryptées et privées. Fondé en 2009 et acquis par Facebook en 2014, WhatsApp ne dispose pas de fil d'actualités, ce qui explique que les fausses nouvelles mettent parfois beaucoup de temps à parvenir aux autorités. Sans compter que le nombre de messages transitant sur sa plateforme s'élève à 65 milliards par jour, pour plus de 1,5 milliard d'utilisateurs.

(avec AFP et Reuters)

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