La start-up Synchron, concurrente de Neuralink, prête à tester sa puce cérébrale à grande échelle

Synchron, rival de Neuralink, la startup d'Elon Musk spécialisée dans les puces cérébrales, s'apprête à recruter des patients pour un essai clinique à grande échelle. Une première étape avant une potentielle commercialisation de son implant.
Synchron, concurrente directe de l'entreprise du milliardaire américain, se prépare à recruter des patients pour un essai clinique à grande échelle.
Synchron, concurrente directe de l'entreprise du milliardaire américain, se prépare à recruter des patients pour un essai clinique à grande échelle. (Crédits : Pixabay / CC)

Dans la course aux puces cérébrales, la startup d'Elon Musk, Neuralink, commence à avoir de la concurrence. Synchron, concurrent directe de l'entreprise du milliardaire américain, se prépare à recruter des patients pour un essai clinique à grande échelle nécessaire à l'approbation commerciale de son implant, a déclaré le directeur général du groupe, Thomas Oxley. Pour rappel, le groupe a reçu l'autorisation de procéder à des essais préliminaires aux États-Unis en juillet 2021 et a déjà implanté sa puce sur six patients.

Et pour ce faire, l'entreprise prévoit de lancer ce lundi un registre en ligne pour recruter les quelques dizaines de patients nécessaires, tandis qu'environ 120 centres d'essais cliniques ont proposé leur concours, a-t-il précisé.

Des patients atteints de pathologies paralysantes visés

« Une partie de ce registre vise à permettre aux médecins de s'adresser aux patients souffrant de troubles moteurs », a-t-il déclaré. Dans le détail, Synchron analysera les données américaines en vue d'organiser une étude à plus grande échelle en attendant le feu vert de l'autorité américaine du médicament (FDA), a déclaré Thomas Oxley. Mais pour le moment, Synchron et la FDA ont refusé de commenter la date prévue de cette décision.

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Par ailleurs, le groupe veut intégrer à son programme des patients paralysés à la suite d'une sclérose latérale amyotrophique (ALS), d'un accident vasculaire cérébral et de la sclérose en plaques, a indiqué Thomas Oxley. Synchron souhaite également inclure l'hôpital Mont Sinaï à New York, l'Université de Buffalo et l'Université de Pittsburgh, qui collaborent déjà à l'étude préliminaire dans l'essai à plus grande échelle.

Contrôler des ordinateurs par la pensée

Le domaine des implants cérébraux est en plein essor. Les startups de ce domaine travaillent notamment pour permettre à des patients paralysés de contrôler des ordinateurs par la pensée, leur redonnant par exemple la capacité d'écrire.

Et les avancées sont de plus en plus importantes. Fin février, Elon Musk a annoncé que le premier patient qui a reçu un implant cérébral de Neuralink était désormais capable de contrôler une souris d'ordinateur par la pensée. L'implant de Neuralink, de la taille d'une pièce de monnaie, avait même déjà été placé dans le cerveau d'un macaque, qui a réussi à jouer au jeu vidéo « Pong » sans manette ni clavier.

Courant mars, Neuralink a diffusé une vidéo dans laquelle un patient joue aux échecs par la pensée sur son ordinateur au moyen d'un implant cérébral. Le patient, Noland Arbaugh, 29 ans, tétraplégique depuis un accident de plongée, a raconté jouer aux échecs et au jeu vidéo « Civilization » ou encore prendre des cours de japonais et de français grâce à cet implant, qui lui permet, seul, de contrôler la souris d'un ordinateur.

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La start-up d'Elon Musk dit vouloir, elle aussi, faire remarcher les patients paralysés, mais aussi rendre la vue aux aveugles et même guérir des maladies psychiatriques comme la dépression. L'entrepreneur milliardaire ambitionne également de proposer son implant à tous, afin de permettre de mieux communiquer avec les ordinateurs et de contenir, selon lui, le « risque pour notre civilisation » que représente l'intelligence artificielle.

Neuralink et Synchron ne sont seules à développer une interface cerveau-machine (ICM). Des chercheurs français de l'institut grenoblois Clinatec ont par exemple présenté en 2019 un implant permettant à une personne tétraplégique d'animer un exosquelette et de remuer les bras ou de se déplacer.

(Avec Agences)

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