Twitter perd près de 4 milliards de dollars de valeur en Bourse

Le cours de l'action du réseau social a chuté de près de 20% après l'expiration du "lock-up" interdisant la vente de titres représentant 85,9% du capital. Le groupe a perdu près de 56% de sa valeur depuis son plus haut en décembre.
Le cours de l'action reste supérieur de 22,5% au prix d'introduction de 26 dollars retenu début novembre pour l'entrée en Bourse. (Photo : Reuters)

Les premiers investisseurs de Twitter et les salariés ont enfin eu l'occasion de vendre leurs titres depuis l'arrivée en novembre à la Bourse de New York du réseau social de micro-blogging. Une levée d'interdiction qui a fait chuter de 17,81% l'action, finissant à 31,85 dollars, son plus bas niveau historique en clôture.

Si la valeur de l'entreprise en Bourse a perdu environ 4 milliards de dollars, son cours reste toutefois supérieur de 22,5% au prix d'introduction de 26 dollars retenu début novembre pour l'entrée en Bourse.

Des titres représentant 85,9% du capital

Lors de son introduction en Bourse, Twitter avait imposé une interdiction de vente immédiate de titres ("lockup") à ses salariés et ses dirigeants. Selon les détails fournis par le groupe dans son dernier rapport annuel détaillé, transmis au gendarme boursier américain (SEC) en mars, cela concernait au total un peu plus de 489 millions de titres, soit 85,9% de son capital.

Twitter avait toutefois indiqué dans un document boursier publié mi-avril que ses cofondateurs Jack Dorsey et Evan Williams, de même que le directeur général Dick Costolo, n'avaient pas l'intention d'en profiter et de vendre des titres à court terme. Ils représentent en tout 34% des actions Twitter selon le Wall Street Journal.

L'euphorie est retombée

Twitter avait pourtant démarré sur les chapeaux de roue à Wall Street. L'action avait vu son cours s'envoler sur la première séance, achevée à 44,90 dollars, et atteindre un pic à 73,31 dollars en clôture le 26 décembre.

>> À LIRE : Champagne et « bulle » pour Twitter à Wall Street

L'euphorie est depuis en partie retombée; L'action a reperdu plus de la moitié de sa valeur (56%) comparé au sommet de décembre, les investisseurs s'interrogeant sur la capacité du groupe à accélérer sa croissance. Les résultats publiés pour les deux derniers trimestres n'ont pas aidé à dissipé ces doutes, alors que Twitter a presque quintuplé ses pertes.

Chute en série des valeurs high-tech

"Twitter, c'est aussi un test. Si les employés vendent le premier jour" de la libération des actions, "cela montre qu'il y a une défiance à l'intérieur de la société" sur sa valorisation, a estimé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services, pour qui "20% de baisse pour une expiration d'interdiction, c'est énorme".

Dans son sillage, les réseaux Facebook et LinkedIn ont dégringolé respectivement de 4,39% et 5,69%, tout comme le géant du commerce en ligne Amazon (-4,09%), le constructeur de voitures électriques Tesla Motors (-4,31%) dollars, la radio en ligne Pandora Media décrochant de 8,94%.

Une contre-performance spectaculaire qui a de nouveau ramené au premier plan les doutes des investisseurs sur la valeur réelle des entreprises "tech" à forte croissance et à la grande visibilité.

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Commentaire 1
à écrit le 08/05/2014 à 1:09
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Lorsque le capital d'une société est presque intégralement côté en Bourse, on peut se demander si celle-ci pourrait encore fonctionner en cas de perte de confiance des actionnaires (vente massive).

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