En dépit des critiques, Facebook poursuit sa croissance

Le paradoxe Facebook continue. Régulièrement critiqué par les politiques et autorités de régulation, aux Etats-Unis comme à l'étranger, le groupe californien grossit toujours à un rythme impressionnant. Le premier réseau social au monde est tiré par son offre publicitaire et une base d'utilisateurs toujours plus importante.
François Manens
Rien ne semble pouvoir arrêter l'hypercroissance de Facebook, de 29% par rapport à l'an dernier.
Rien ne semble pouvoir arrêter l'hypercroissance de Facebook, de 29% par rapport à l'an dernier. (Crédits : DR)

La dégradation de l'image publique de Facebook ne semble avoir aucun effet sur son hypercroissance. Ce trimestre, l'entreprise américaine a enregistré 17,65 milliards de dollars de chiffre d'affaires (+29% par rapport à l'an dernier), ainsi qu'un bénéfice de 6,09 milliards de dollars, en croissance de 19%. Ces résultats ont été accueillis par une hausse de 3% de l'action, ce qui porte la croissance en Bourse de l'entreprise à 44% sur l'ensemble de l'année 2019.

Confortablement assis dans son trône de numéro deux du gigantesque marché de la publicité en ligne (estimé à 329,6 milliards de dollars par eMarketer), Facebook continue de développer de nouveaux canaux publicitaires : insérées dans les résultats de recherche, les annonces apparaissent aussi autour des différents formats vidéos d'Instagram, ou encore dans l'application de discussion Messenger. L'objectif : maintenir Amazon et Snapchat loin derrière.

| Lire aussi : Instagram Threads, la nouvelle arme de Facebook pour tuer Snapchat

Hausse de 8% des utilisateurs

Pour appuyer ces nouveaux services publicitaires, Facebook compte aussi sur la croissance de son nombre utilisateurs. Le groupe compte 2,45 milliards d'utilisateurs actifs mensuels sur l'ensemble de ses applications (Facebook, Instagram, WhatsApp), soit 8% de plus que l'an dernier. D'après eMarketer, ce rythme de croissance est encore plus appuyé sur Instagram, de plus de 11,5% à 787 millions d'utilisateurs. Le réseau Facebook quant à lui, atteindrait 1,76 milliards d'utilisateurs, 6% de plus que l'an dernier. Résultat de ces deux tendances : le groupe affirme dégager 7,26 dollars par utilisateur de ses plateformes, alors qu'il ne tirait que 6 dollars par utilisateurs l'an dernier, sur une base moins importante.

Les revenus publicitaires représentent 98,5% de son chiffre d'affaires de l'entreprise. Mais la firme continue d'investir dans d'autres services, comme son réseau social d'entreprise Workplace, sa verticale de diffusion de jeu vidéo, ou son futur portail d'actualité Facebook News. Côté produit, elle semble avoir passé un cap dans sa technologie de réalité virtuelle, dont sa filiale Oculus est une des leaders, et dans laquelle Zuckerberg entrevoit un grand potentiel. Le groupe a notamment annoncé Facebook Horizon, sorte de projection en VR de son réseau social, avec d'immenses perspectives de développement.

Pour le quatrième trimestre, le directeur financier du groupe, Dave Wehner, s'attend à un ralentissement du rythme de croissance, attendu à 24% par les analystes de Refinitiv. La faute à des investissements en infrastructures (data centers, serveurs, mais aussi bureaux) estimés à plus de 17 milliards de dollars par le dirigeant. Ce taux reste impressionnant pour une entreprise de cette taille mais Facebook affichait, jusqu'à l'année dernière, une croissance à plus de 30%.

Lire aussi : Avec l'Oculus Quest, Facebook peut-il faire de la réalité virtuelle un phénomène de masse ?

François Manens

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Commentaires 5
à écrit le 02/11/2019 à 21:14
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Coluche disait :" et dire qu'il suffirait que les gens n'achètent pas pour que ça se vende pas" Idem pour Facebook. On n'en a pas besoin. Que du frelaté.

à écrit le 01/11/2019 à 14:58
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Les monopoles publiques ou privés à terme sont susceptibles d'être démantelés (exemple Bell - Babybells) avec l'interdiction de se rapprocher pour une durée de 20 ans prorogeable une fois y compris en cas d'entente illicite et manoeuvres frauduleuses...

à écrit le 01/11/2019 à 14:51
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Les monopoles publiques ou privés à terme sont susceptibles d'être démantelés (exemple Bell - Babybells)

à écrit le 01/11/2019 à 11:20
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Quand l'idée de départ est excellente difficile de l'arrêter surtout quand on arrête pas d'acquérir de la puissance. Il est vident que depuis le temps que notre oligarchie européenne n'en a pas eu elle peut difficilement comprendre le phénomène.

à écrit le 01/11/2019 à 8:45
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Facebook, ou l'art de commercialiser les maux de la société et piller au passage les données que délivrent ces maux. Je n'ai pas de problème existentiel, ni d'ego surdimensionné, je n'utilise pas Facebook. Mes proches, je vais les voir, je leur parl...

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