
Alors que la France doit lancer en 2021 sa future carte d'identité biométrique, le gouvernement souhaite également déployer massivement une solution d'identité numérique. Concrètement, cela vise à instaurer une plus grande confiance dans les échanges en ligne pour simplifier les démarches des citoyens, mais aussi lutter contre les usurpations d'identité. Comment ? En dotant chacun d'un identifiant et d'un mot de passe uniques, pouvant être complété par divers facteurs d'authentification contenus sur une clé UBS, un smartphone ou une carte d'identité électronique.
L'identité numérique s'accompagne généralement d'une procédure unique d'identification pour accéder aux services publics et privés en lignes : réaliser des démarches administratives, se connecter à son compte bancaire, acheter un billet de train...
C'est dans ce cadre qu'une mission d'information parlementaire a été constituée, présidée par Marietta Karamanli (PS) avec pour co-rapporteurs Christine Hennion (LaREM) et Jean-Michel Mis (LaREM). Une consultation citoyenne sur l'identité numérique a été lancée lundi 9 mars pour un mois.
LA TRIBUNE - La mission d'information sur l'identité numérique a été lancée en octobre 2019 à l'Assemblée nationale. Quels sont les enjeux ?
Christine Hennion, co-rapporteure : L'identité numérique est un vieux sujet pour la France, car toutes les précédentes tentatives ont échoué... Cela s'explique probablement par un défaut de communication. L'objectif est pourtant de faciliter le quotidien des citoyens pour la réalisation de leurs démarches en ligne. Il faut donc développer des usages pertinents, expliquer les bienfaits et apporter des garanties nécessaires pour la protection des données.
Or, jusqu'ici, l'identité numérique a toujours soulevé des craintes concernant la centralisation des informations personnelles, le recoupement éventuel de données... Il était donc nécessaire que nous examinons toutes les potentialités que cela peut offrir pour les citoyens, mais aussi repérer les risques induits. Car l'identité numérique est un enjeu de souveraineté.
Par exemple, il est possible d'accéder à la consultation citoyenne sur l'identité numérique en se connectant via Google ou Facebook... C'est paradoxal ! Et pourtant, c'est devenu naturel de s'authentifier en ligne en passant automatiquement par les géants américains du numérique, alors que nous pourrions développer des solutions européennes.
Le système d'identification FranceConnect, qui a été lancé en 2016 par l'Etat, revendique près de 15 millions d'utilisateurs et permet d'accéder en ligne à une multitude de services publics (impôt, sécurité sociale...). Est-ce suffisant ?
FranceConnect est un système imparfait. Tout d'abord, l'ergonomie utilisateur laisse à désirer et il n'est pas doté d'un niveau élevé de sécurité.
[Ndlr : le règlement européen eIDAS de 2014 définit trois niveaux de sécurité pour l'identification numérique, faible (un simple identifiant et un mot de passe), substantiel (identifiant et mot de passe, assorti de critères supplémentaires de vérification) et élevé. Ce dernier niveau, en France, relève nécessairement de l'État].
Enfin, il faut aller plus loin que les simples services de l'Etat pour s'intéresser aux services des collectivités. Utiliser son identité numérique une fois par an pour réaliser sa déclaration d'impôt, ce n'est pas suffisant. Il est indispensable d'avoir des services auxquels les personnes se connectent de façon très régulière, au moins une fois par semaine, pour que l'identité numérique devienne une habitude - comme le fait de payer en ligne avec sa carte bancaire.
Lors de nos auditions, nous avons constaté que les pays qui avaient réussi à déployer largement une identité numérique sont ceux qui permettaient d'accéder à des services du quotidien. On peut penser à la cantine, les clubs de sports, les activités extra-scolaires, les colonies de vacances...
Au regard de l'échéance de 2021, la France est-elle en retard ?
La France est effectivement en retard sur la mise en place d'une identité numérique régalienne par rapport à la quinzaine de pays européens qui ont déjà sauté le pas (Angleterre, Allemagne, Italie, Portugal, Estonie...) L'avantage est que nous pouvons analyser ce qui n'a pas fonctionné.
Pendant ce temps, les voleurs, les violeurs, les assassins courent toujours et ne sont guère inquiétés !!
Big brother est là depuis longtemps.
Il est aujourd'hui encore plus Big....
et de plus to Big to Fail. Ceci dit, individuellement, nous participons activement au processus. Je n'ai plus de compte Facebook...mais je commente ici...un Big Brother me surveille inévitablement :-) (-:
comment les gens vont se faire fliquer?
et quid de l'usurpation numerique? he oui quand on se fera voler son identite et que ca sera open bar sur tout et n'importe quoi......... c'est deja complique avec une usurpation simple...
comment les vieux qui n'y compreennent pas grand chose seront sanctionnes ( par des amendes, pour sauver les ours blancs et le budget de l'etat)?
tous les combien de temps ils changeront des procedures auxquelles les gens se sont habitue? ( une peu comme windows)
y aura t il obligation de changer de mot de passe tous les 15 jours? ( par clavier ou empreinte digitale ( doigt, iris, ou autre)
en quoi ca va pêrmettre a l'etat de fliquer un peu plus et de coller des amendes ecolos a ceux qui vont trop jouer au tennis ( reperes par leur carte), ou dont le gosse ne va pas manger suffisamment manger a la cantine en payant plein pot, ce qui permet d'offrir les repas a ceux qui ne payent rien?
Ça "bouffe" un temps pas possible, c'est une source de stress. Nécessité de disposer d'un matériel ad hoc et de savoir utiliser les innombrables applications.
Pour quel intérêt ? Bénéfice ?
Pas convaincu que ce soit la population qui en soit la grande bénéficiaire.
Le seul avantage que j'y vois est la présence d'un conseiller pour former les non-initiés, mais que ce soit le citoyen qui de plus en plus se responsabilise sur ses choix mieux dits, mieux anticipés (Je vais savoir, je vais comprendre cela plus facilement...) ! Alors sa "voix" intuitive l'aidera !
Bref ce monde marche vraiment sur la tête et on va tous mourir plus de psychose que du co- vid
Juste parce que certains ont décidé de supprimer des emplois en masse , faire peur aux autres , et augmenter leurs chiffres d’affaire en ITECh
Est ce qu’on a le droit de choisir « un autre monde que celui - ci « imposé ?
La démocratie est une proposition de l’alternative et l’alternative n’existe plus .( réalité )
L’ancien monde était bien , plus innocent et nous nous posions pas toutes ces questions débiles.