Bouygues et TF1 entrent en négociations exclusives pour racheter M6

Le groupe Bouygues, sa filiale TF1, RTL Group et M6 ont annoncé lundi avoir conclu des protocoles d'accord d'entrée en négociations exclusives pour fusionner les activités de TF1 et M6 et créer un nouveau groupe de médias.
(Crédits : ERIC GAILLARD)

L'opération devrait accoucher d'un géant des médias. Le groupe Bouygues, sa filiale TF1, RTL Group et M6 ont annoncé lundi avoir conclu des protocoles d'accord d'entrée en négociations exclusives pour fusionner les activités de TF1 et M6 et créer un nouveau groupe de médias. Dans un communiqué, Bouygues précise qu'il détiendra 30% de la nouvelle entité et que l'allemand Bertelsmann en conservera 16%, confirmant une information d'abord rapportée par Le Figaro.

Le potentiel de synergies est estimé dans une fourchette de 250 à 350 millions d'euros annuels à l'issue des trois premières années d'activité suivant la clôture de la transaction, précise le communiqué. L'opération serait mise en oeuvre sur la base d'un ratio d'échange économique global de 2,10 actions TF1 pour chaque action M6 (après distribution d'un dividende extraordinaire de 1,50 euro par action aux actionnaires de M6, et distribution de dividendes ordinaires de 1 euro par action M6 et de 0,45 euro par action TF1 en 2022), ajoute-t-il.

Faire face à la concurrence des plateformes

La finalisation de la transaction, qui a été approuvée à l'unanimité par les conseils d'administration de TF1, Bouygues et RTL Group et le conseil de surveillance de M6, est visée d'ici la fin de 2022. Bouygues faisait partie avec Vivendi des candidats ayant transmis une offre pour le rachat de la participation de contrôle de Bertelsmann, avaient déclaré en mars des sources proches du dossier à Reuters. Le président du directoire du groupe allemand, Thomas Rabe, avait fait état le 30 mars de "progrès" dans les discussions et indiqué que TF1 avait formulé la meilleure offre mais que celle-ci risquait de se heurter à des obstacles réglementaires.

Selon Le Figaro, Bertelsmann conservera 16% du capital de M6 pour faciliter les négociations auprès de l'autorité de la concurrence. Le solde restera coté en Bourse. Le rapprochement entre les deux premiers groupes français de télévision gratuite représenterait un bouleversement pour le paysage audiovisuel tricolore, et notamment pour le secteur publicitaire. Il est cependant jugé nécessaire par de nombreux acteurs du secteurs, dont Thomas Rabe, pour faire face à la concurrence exacerbée des plateformes de vidéos en ligne comme Netflix , Amazon prime ou Disney+.

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Commentaires 5
à écrit le 18/05/2021 à 13:56
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M6 a une liberté de ton et sa chaîne C News cartonne , avec l'arrivée du béton et de la pensée unique, il est a craindre que le paysage audiovisuel soit plus tristouille.

le 19/05/2021 à 8:28
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M6 et C News n'appartiennent pas au même groupe. Et C News n'est pas concerné par la fusion éventuelle puisqu'il n'appartient ni au groupe M6, ni au groupe TF1, mais au groupe Canal+ Plus tristouille, je ne sais pas, mais plus médiocre, j'en a...

à écrit le 18/05/2021 à 9:11
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"Le potentiel de synergies" On ne parle pas de bénéfices là vu qu'à la télé ils en sont à nous faire des pubs pour le poker, les paris en ligne et les couches anti-fuites urinaires. C'est seulement un investissement sur la fabrique à opinion qui ...

à écrit le 18/05/2021 à 8:47
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La grande finance ne fait pas toujours un bon mariage avec la belle culture, d'un coté Bertelsmann un tantinet Luxembourgeois ou ailleurs ça n'a pas d'importance et de l'autre par exemple Arte seule chaine que j'ai plaisir à regarder avec les chaines...

à écrit le 18/05/2021 à 6:38
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La pluralité dans les médias s'éloigne toujours plus, les grandes manœuvres pourront avoir lieu sans contradiction et a prix d'or!

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