Royaume-Uni  : les fuites sur Huawei ne constituent pas une "infraction"

Les fuites dans la presse révélant la décision britannique d'autoriser une participation de l'équipementier chinois Huawei au réseau 5G, qui ont entrainé le limogeage du ministre de la Défense Gavin Williamson, ne constituent pas une "infraction", a affirmé samedi Scotland Yard.
Plusieurs ministres, dont Gavin Williamson, avait publiquement rejeté toute responsabilité dans les fuites concernant Huawei. Mais, mercredi, Mme May a demandé à M. Williamson de quitter le gouvernement, affirmant avoir des preuves irréfutables de son implication.
Plusieurs ministres, dont Gavin Williamson, avait publiquement rejeté toute responsabilité dans les fuites concernant Huawei. Mais, mercredi, Mme May a demandé à M. Williamson de quitter le gouvernement, affirmant avoir des "preuves irréfutables" de son implication. (Crédits : Sergio Perez)

La précision est importante. Les fuites dans la presse révélant la décision britannique d'autoriser une participation de l'équipementier chinois Huawei au réseau 5G, qui ont entrainé le limogeage du ministre de la Défense Gavin Williamson, ne constituent pas une"infraction", a affirmé samedi Scotland Yard. Ces fuites, portant sur des discussions tenues au cours d'un Conseil de sécurité nationale (National Security Council, NSC) qui sont soumises à un devoir de confidentialité, avaient provoqué des appels à l'ouverture d'une enquête judiciaire de la part d'élus de l'opposition, dont le député travailliste Tom Watson.

Mais "les révélations ne contiennent pas d'informations susceptibles de violer la Loi sur les secrets officiels (Official Secrets Act)", a déclaré dans un communiqué Neil Basu, l'un des plus hauts dirigeants de Scotland Yard. "Aucune infraction n'a été commise", a-t-il ajouté. "Dans ces circonstances, il serait inapproprié de mener une enquête". Tout avait commencé avec la révélation, le 23 avril par le quotidien The Telegraph, de la décision prise par Theresa May d'autoriser le groupe chinois Huawei à participer de manière limitée au déploiement de la 5G, malgré les avertissements des États-Unis qui soupçonnent le fabricant d'espionnage pour le compte de Pékin.

Enquête interne

Ce feu vert aurait été donné le jour même lors d'une réunion du NSC, composé de ministres et de hauts responsables de la sécurité, et présidé par Theresa May. La fuite, alors que la décision officielle du gouvernement est attendue d'ici le mois de juin, avait entrainé l'ouverture d'une enquête interne. Le secrétaire du cabinet, Mark Sedwill, le plus haut fonctionnaire du Royaume-Uni, avait écrit aux personnes présentes à la réunion pour leur demander si elles en étaient responsables.

Plusieurs ministres, dont Gavin Williamson, avait publiquement rejeté toute responsabilité dans les fuites. Mais, mercredi, Mme May a demandé à M. Williamson de quitter le gouvernement, affirmant avoir des "preuves irréfutables" de son implication, et estimant qu'il n'y avait "aucune autre version crédible des événements pour expliquer cette fuite". Dans une lettre adressée à la Première ministre, M. Williamson a nié toute implication. Il a affirmé à SkyNews que son limogeage était une "décision prise pour des raisons politiques". Il a été remplacé par l'eurosceptique Penny Mordaunt, jusqu'alors ministre du Développement international.

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