Telecom Italia dégringole après un avertissement sur ses résultats

L'opérateur Telecom Italia (Tim) s'effondrait ce vendredi 18 janvier au matin à la Bourse de Milan après avoir lancé un avertissement sur ses résultats 2018, affectés par l'arrivée en Italie du français Iliad, et dit s'attendre à un premier semestre 2019 dans la même veine.
Vivendi accuse Elliott de mal gérer le groupe, en soulignant que le titre en Bourse a perdu 40% depuis début mai.
Vivendi accuse Elliott de mal gérer le groupe, en soulignant que le titre en Bourse a perdu 40% depuis début mai. (Crédits : Remo Casilli)

Son chemin de croix se poursuit. L'opérateur Telecom Italia (Tim) s'effondrait ce vendredi 18 janvier au matin à la Bourse de Milan après avoir lancé un avertissement sur ses résultats 2018, affectés par l'arrivée en Italie du français Iliad, et dit s'attendre à un premier semestre 2019 dans la même veine. Vers 10h30, il perdait 8,76% à 0,4803 euros, dans un marché en hausse de 0,88%.

« Les premières estimations des activités domestiques (en Italie, ndlr) montrent une performance opérationnelle qui reflète les dynamiques concurrentielles ayant influencé négativement 2018, celles-ci devraient également avoir un impact en 2019, notamment au premier semestre », a expliqué l'opérateur dans un communiqué publié tard jeudi soir.

Pour 2018, selon ses premières estimations, l'Ebitda organique de l'activité italienne a diminué d'environ 5%, alors que tous les opérateurs du pays subissent la concurrence d'Iliad, qui a connu un succès fulgurant depuis son arrivée dans la péninsule au printemps. Le groupe s'attendait initialement à une petite croissance.

En raison de l'amélioration de l'activité au Brésil, l'Ebitda consolidé organique total du groupe est attendu aux alentours de 8,1 milliards d'euros. Aucun chiffre comparatif n'a été communiqué, mais selon certains médias, cela représenterait une baisse de moins de 5%.

Vivendi monte au créneau

Tim présentera son nouveau plan stratégique 2019-2021 le 21 février, en même temps que la totalité de ses résultats 2018. L'opérateur avait déjà lancé le 8 novembre un avertissement sur ses résultats après avoir subi une perte de 1,4 milliard d'euros au troisième trimestre, due à quelque 2 milliards de dévaluations d'actifs. Outre ses mauvais résultats, l'opérateur est fragilisé par un vif conflit entre ses deux principaux actionnaires, Vivendi qui détient près de 24% du capital, et le fonds américain Elliott qui en possède 8,8%.

Elliott a pris en mai le contrôle du conseil d'administration, au détriment de Vivendi, lors d'une assemblée générale (AG) d'actionnaires. Elliott et sa liste de conseillers "indépendants" détiennent désormais 10 sièges, contre 5 pour Vivendi. En novembre, ces dix administrateurs ont décidé la révocation surprise d'Amos Genish, qui dirigeait le groupe depuis 14 mois et est considéré comme un proche de Vincent Bolloré, le patron de Vivendi.

Vivendi accuse Elliott de mal gérer le groupe, en soulignant que le titre en Bourse a perdu 40% depuis début mai. Alors que Vivendi réclamait dès novembre la tenue d'une nouvelle AG le plus rapidement possible, le conseil d'administration a décidé lundi de seulement avancer au 29 mars l'AG prévue le 11 avril. Elle sera chargée de passer en revue les résultats 2018, mais aussi de débattre de questions soumises par Vivendi, comme la demande de révocation de cinq membres du conseil proches d'Elliott.

(avec AFP)

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