La réponse n'aura pas tardé. Quelques heures après la parution d'un entretien dans lequel Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, demandait une hausse des cotisation pour ne pas retarder l'âge pivot à 64 ans, le gouvernement a rejeté l'idée : "Est-ce qu'il faut augmenter les cotisations? Nous ne sommes pas favorables à ça", a affirmé Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics sur BFMTV et RMC. "Une augmentation de cotisations, c'est moins de pouvoir d'achat pour les salariés et plus de charges pour les patrons, ça tuerait l'économie", a-t-il ajouté.
Après ces déclarations, l'entourage du ministre a expliqué à l'AFP que le ministre avait rappelé la position de l'exécutif lors de son intervention. "Le Conseil d'orientation des retraites (COR) a montré qu'il faudrait une hausse significative des cotisations pour équilibrer le système", a-t-il rappelé.
«Ce n'est clairement pas le scénario du gouvernement», a-t-il ajouté.
Qu'en pensent les experts, issus de courants de pensées différents ? Sur la hausse des taux de cotisation, les points de vue de Laurent Pahpy, analyste à l'Institut de Recherches Economiques et Fiscales (IREF), un think tank d'orientation libérale, et Audrey Rain, économiste à l'Institut des Politiques Publiques (IPP) financé par deux institutions partenaires (PSE-École d'Économie de Paris et Centre de Recherche en Economie et Statistique). L'Institut est dirigé par l'économiste Antoine Bozio, l'un des inspirateurs de la réforme des retraites présentée par le gouvernement.
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