Le PDG d'Axa souhaite que le problème de la dépendance soit confié aux assureurs

Selon le PDG du groupe Henri de Castries, la création d'une nouvelle branche de la Sécu n'est pas adaptée à la dépendance alors que l'assurance permet de mutualiser le risque, de développer la prévention et l'offre de soins.
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La dépendance est un sujet « fondamental et pas seulement en France », a estimé Henri de Castries, le Pdg de l'assureur Axa. Devant la presse réunie mardi, il a affirmé que « l'assurance est la véritable solution solidaire » alors que « la création d'une nouvelle branche de la Sécurité sociale ne semble pas la meilleure solution car cela risque d'être plus coûteux et moins efficace ».

Le secteur de l'assurance considère la dépendance comme « un risque assurable », a indiqué le patron d'Axa. Comme dans d'autres domaines couverts par l'assurance, il y a un aléa, en l'occurrence la survenance ou non d'une situation de perte d'autonomie liée au grand âge. De plus, les assureurs peuvent jouer sur la durée de l'assurance pour en moduler le coût. En d'autres termes, « le coût peut être réduit si la souscription du contrat est suffisamment précoce », indique Henri de Castries avant d'ajouter « il y a une place légitime pour un mécanisme assurantiel car l'assurance permet de mutualiser les risques, de développer la prévention et de développer l'offre de structures et de soins ».

Le sujet qui devait être abordé dans la soirée de mardi par Nicolas Sarkozy dans son intervention télévisée. Le président de la République et le Premier ministre s'étaient en effet engagés cet été à entreprendre la réforme de la dépendance après celle des retraites. Pour la député UMP de Meurthe-et-Moselle Valérie Rosso-Debord, qui a présidé la mission parlementaire sur la prise en charge des personnes âgées dépendantes, « il faut installer un grand débat, le territorialiser, prendre le temps d'écouter, sinon on sera critiqué par les associations ».

Dans le rapport qu'elle avait remis en juin dernier, le fait de rendre obligatoire la souscription d'une assurance privée « contre la perte d'autonomie » à partir de 50 ans figurait comme l'une des pistes de réflexion, de même que le relèvement de la CSG des retraités ou la réduction du nombre de bénéficiaires de l'actuelle Allocation personnalisée d'autonomie (APA).

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Commentaire 1
à écrit le 08/02/2011 à 15:47
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Jusqu'à présent, les assurances publiques (telles RAM, RSI, CIPAV) n'ont pas brillé par leurs capacités organisationnelles et ont plutot démontré leur incompétence à gérer des assurés-cotisants, même en nombre limité. L'assurance-dépendance, si elle ...

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