Porté par la qualité de ses modèles - ce que reconnaissent en privé les concurrents -, le lancement accéléré de nouveautés et une une offre extrêmement large, Volkswagen cartonne en France. Mais le constructeur germanique veut accroître ses ventes de 50% dans l'Hexagone d'ici à 2018. Rien de moins! "Nous visons 400.000 livraisons (contre 262.876 immatriculations de voitures en 2012) et une part de marché de 18% (ndlr: contre 14,1% l'an dernier revendiqués par la firme), avec une croissance de toutes nos marques", affirme ce mercredi Jacques Rivoal, président du groupe Volkswagen France. Déjà, cette année, "nous ciblons une pénétration de 15%". Pour accompagner son offensive, Volkswagen veut ouvrir notamment "200 nouveaux points de vente" dans les cinq ans (1.500 aujourd'hui).
Audi progresse, tout comme Skoda
Déjà en 2012, le consortium de Wolfsburg avait atteint une part de marché record en France, qui s'est améliorée de 1,3 point, toujours selon les calculs du groupe qui ne coïncident pas exactement avec du CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles). Les immatriculations totales du consortium ont certes reculé (-5,1%), mais moins que le marché total (-13,9%). Le label Audi a même réussi à progresser de 4,5% l'an dernier à 62.036 unités, tout comme la marque tchèque Skoda. Le label Volkswagen (hors utilitaires) lui-même a baissé (-5,6% à 154.200 immatriculations), tout comme la filiale espagnole Seat.
Produits à succès
Le groupe a réussi a faire mieux que le marché grâce notamment au succès persistant du 4x4 Tiguan (+54% à 22.796 unités l'an passé), à la citadine Up et au renouvellement de la Coccinelle chez Volkswagen, aux lancements de la petite A1 et du 4x4 Q3 chez Audi. En 2013, l'offensive se nourrira en particulier de l'arrivée de la Golf VII compacte et dans une moindre mesure de sa demi-soeur Seat Leon ainsi que de la berline familiale Skoda Octavia.
Pas de guerre des prix...
Jacques Rivoal réfute toutes les attaques dont le consortium est dernièrement l'objet, sur une éventuelle guerre des prix qu'il ménerait en Europe pour malmener les concurrents les plus faibles, notamment tricolores. "Ce n'est pas dans la tradition du groupe et la direction financière veille en permanence à ce que les commerciaux ne bradent pas les véhicules". Et "ceux qui nous accusent affirment en même temps qu'ils aimeraient bien vendre leurs produits aux niveaux de prix pratiqués par le groupe. Il y a comme une contradiction, non?" Volkswagen a en effet la réputation d'afficher un prix de vente moyen de ses produits nettement plus élevé que celui des autres constructeurs généralistes... Même si, dernièrement, ses tarifs ont baissé par rapport aux marques rivales. Jacques Rivoal affirme également que les produits Volkswagen ne s''attaquent pas particulièrement aux marques françaises. Il n'en reste pas moins que le constructeur assure par ailleurs cibler notamment les firmes tricolores avec ses dernières Golf et Seat Leon...
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