L'administration Biden rouvre la voie à une taxe sur les GAFA, Paris s'en réjouit

La future secrétaire au Trésor Janet Yellen du nouveau président Biden a estimé qu'une taxe internationale sur les géants du numérique « permettrait de percevoir une juste part des entreprises », lors d'un discours devant le Sénat. Une déclaration saluée par le ministre français de l'Economie, qui espère un accord avant l'été.
(Crédits : REUTERS FILE PHOTO)

Une taxe internationale sur les géants du numérique, en discussions dans le cadre de l'OCDE, permettra aux États-Unis de récolter une "juste part" auprès des entreprises, a estimé mardi 19 janvier la future secrétaire au Trésor Janet Yellen, dans un discours devant le Sénat.

Elle a souligné que cette taxe "permettrait de percevoir une juste part des entreprises, tout en maintenant la compétitivité de nos entreprises et en diminuant les incitations (...) aux activités offshore que nous ne voulons certainement pas récompenser".

Une position totalement à contre-pied de celle défendue jusqu'ici par l'administration du président sortant Donald Trump, qui avait empêché les négociations internationales - au niveau des pays de l'OCDE - d'aboutir pour la mise en place d'une telle taxe.

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Une "première ouverture"

Cette déclaration de la future secrétaire au Trésor a été saluée ce matin par le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire.

Avec ses déclarations, Janet Yellen "a marqué un vrai changement de position sur la taxation des géants du numérique. C'est une bonne nouvelle. C'est une première ouverture", a affirmé M. le Maire sur la chaîne de télévision BFM Business, ajoutant vouloir rester "prudent".

Un discours qui va effectivement dans le sens du gouvernement français qui se donne "jusqu'à l'été" pour convaincre le futur président américain Joe Biden de se rallier à l'adoption d'une taxe internationale sur les géants du numérique,"faute de quoi il faudra que nous revenions à une solution européenne", avait déclaré Bruno Le Maire le 12 janvier.

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Dans l'Hexagone, depuis 2019, les géants du numérique, à l'instar des Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon), sont déjà imposés sur leur chiffre d'affaires. Instaurée par un vote du Parlement en juillet 2019, la "taxe Gafa" a rapporté environ 400 millions d'euros en 2019. Pour 2020, la France a confirmé en novembre qu'elle prélèverait bien sa taxe sur les "Gafa" (Google, Amazon, Facebook et Apple), s'exposant à ce que Washington mette à exécution sa menace, qui concerne 1,3 milliard de dollars de produits français. Le gouvernement Trump laissait en effet, depuis plus d'un an, planer la menace de droits de douane de 100% sur certains produits français, comme les fromages, produits de beauté ou sacs à main.

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Commentaires 2
à écrit le 21/01/2021 à 9:02
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Taxes = réjouissances de l'oligarchie europoéenne où bienvenu en UERSS, empire prévu pour durer mille ans. 72 ans quand même déjà...

à écrit le 20/01/2021 à 19:50
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Après s'est fait cocufié par l'impunité fiscale de Donald Trump qui a permis de collecter tous les milliards des GAFAM planqués en Irlande, Paris se réjouit de futures taxes américaines qui n'iront pas au budget de l'état... merci pour ce moment Abra...

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