Les trois géants chinois des télécoms retirés de la cote à Wall Street ont demandé mercredi à la Bourse de New York de revenir sur cette décision, le jour même de l'entrée en fonction de l'administration Biden.
Dans des communiqués séparés mais identiques diffusés jeudi heure de Pékin, China Mobile, China Telecom et China Unicom affirment avoir demandé la veille au New York Stock Exchange d'engager un réexamen de sa décision.
Trois sociétés contrôlées par le gouvernement chinois
Après deux revirements successifs, la plateforme boursière new-yorkaise avait annoncé au début du mois son intention de retirer de la cote les trois sociétés contrôlées par le gouvernement chinois, qui sont également échangées à la Bourse de Hong Kong.
Elle obéissait ainsi à un décret du 12 novembre du président Donald Trump, interdisant les transactions sur des entreprises accusées d'êtres mêlées au développement du complexe militaire chinois.
Dans leurs communiqués, les trois entreprises précisent que le réexamen doit se dérouler au moins 25 jours ouvrables après le dépôt de leur demande.
En déposant leur recours le jour même de l'investiture du nouveau président Joe Biden, ces sociétés semblent miser sur un changement de la politique américaine vis-à-vis de la Chine, après l'affrontement de l'ère Trump.
Janet Yellen assure que la fermeté face à la Chine reste d'actualité
Mais lors d'une audition au Sénat mardi, la future secrétaire au Trésor de Joe Biden, Janet Yellen, a assuré que la nouvelle administration s'inscrirait dans ce domaine dans le sillage de la précédente.
"Nous devons nous attaquer aux pratiques abusives, injustes et illégales de la Chine", a résumé Mme Yellen, citant "le vol de la propriété intellectuelle", "les transferts forcés de technologies américaines" ou "les subventions illégales" versées par Pékin à ses entreprises publiques.
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