L'horizon se dégage pour l'OPA d'E.ON sur Endesa

L'énergéticien allemand accepte officiellement les conditions imposées par l'Espagne au rachat du groupe Endesa. Samedi dernier, Madrid avait assoupli ses exigences, en retirant notamment l'obligation pour E.ON de consentir d'importantes cessions d'actifs en cas de fusion.

Après une intense bataille rangée, l'heure de la trève a semble-t-il sonné entre E.ON et le gouvernement espagnol, tout du moins en apparence. Le géant allemand de l'énergie a en effet indiqué ce matin qu'il acceptait les nouvelles conditions posées par Madrid au rachat d'Endesa, le premier opérateur électrique de la péninsule ibérique. Ces exigences "nettement assouplies sont maintenant acceptables pour nous", a commenté dans un communiqué Wulf Bernotat, le patron du groupe basé à Düsseldorf.

Ce signal optimiste envoyé par E.ON vient en réponse à la décision prise samedi dernier par le ministère espagnol de l'Industrie, de renoncer à certaines conditions clés jusque là imposées au groupe germanique pour le dissuader de mener son OPA sur Endesa. Il a notamment concédé qu'il ne forcerait pas E.ON à vendre 30% de la capacité d'énergie d'Endesa, "c'est-à-dire les centrales nucléaires, le réseau électrique en dehors de la péninsule (îles Baléares et Canaries) et les stations de production utilisant du charbon".

L'Union euroépenne avait menacé Madrid de poursuites devant la Cour europénne de justice si l'Espagne ne revenait pas sur cette condition et sur 19 autres posées en juillet à cette OPA. Mais même s'il a été contraint par la Commission de Bruxelles de revoir ses exigences à la baisse, le gouvernement de Zapatero n'en reste pas moins fermement opposé à l'opération. Pour preuve, le gouvernement a dans le même temps ouvert la porte à une montée du groupe de BTP Acciona à 24,9% dans le capital d'Endesa. Une pierre lancée dans le champ d'E.ON.

Pour autant, Madrid a "ouvert la voie à une poursuite rapide de la transaction", s'est félicité la direction d'E.ON, qui espère désormais voir son offre rapidement autorisée par le gendarme espagnol de la Bourse, pour boucler la transaction avec succès. Dans le but de susciter l'adhésion des actionnaires d'Endesa et mettre la main sur le groupe espagnol, E.ON avait relevé il y a quelques semaines son offre à 37,1 milliards d'euros.

A Francfort, le titre E.ON gagne en fin de séance 1,25% à 92,88 euros

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