Microsoft ne satisfait toujours pas aux exigences de Bruxelles

L'éditeur de logiciels annonçait la semaine dernière qu'il mettrait à disposition de ses pairs une partie de son code source, afin de se conformer aux "remèdes" imposés en 2004 par la Commission. Cette dernière affirme ne pas avoir reçu toutes les informations à ce sujet.

Le bras de fer continue entre Microsoft et la Commission européenne. Cette dernière a répondu à l'annonce faite en grandes pompes par l'éditeur de logiciels la semaine dernière sur l'ouverture du code source de Windows à des tiers. Et visiblement, la Commission n'est encore satisfaite. "Nous n'avons pas encore reçu tous les détails de cette annonce de la part de Microsoft. Quand ce sera le cas, nous l'examinerons soigneusement, avec l'assistance de l'expert technique", a déclaré la Commissaire à la concurrence Neelie Kroes, lors d'une audition devant la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen.

Il y a quelques jours, Microsoft avait annoncé haut et fort qu'il comptait finalement proposer le code source de son système d'exploitation à d'autres éditeurs de logiciels afin que ceux-ci puissent développer au mieux des logiciels concurrents. Microsoft souhaitait ainsi se conformer aux demandes faites par la Commission européenne en 2004, afin de rétablir la concurrence sur le marché. Outre une amende de 497 millions de dollars, la Commission avait exigé de Microsoft qu'il commercialise une version de Windows dénuée de ses logiciels audio-vidéo, Media Player, et surtout qu'il donne plus d'informations sur son code source. C'est à cette dernière requête que le groupe de Redmond a toujours refusé de se conformer. A tel point qu'il a été menacé en décembre dernier d'une amende de 2 millions de dollars par jour par Bruxelles, qui lui a donné quelques semaines - jusqu'au 15 février - pour se conformer à cette exigence.

C'est pour éviter cette sanction que Microsoft a créé la surprise la semaine dernière en annonçant tambour battant l'ouverture du fameux code. Néanmoins, l'éditeur de logiciels, sans trop de détails, assortissait quand même la divulgation de ces informations de conditions. Notamment, une partie du code seulement serait licenciée, tandis que les éditeurs de logiciels libres n'y auraient pas droit. Depuis, Microsoft attendait le retour de la Commission.

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