L'Arabie saoudite va effectivement acquérir 72 avions de chasse Eurofighter: c'est ce que le ministère saoudien de la Défense a annoncé jeudi soir, une information confirmée vendredi matin par son homologue britannique. Un contrat colossal qui constitue une amère déception pour Dassault, qui cherchait à vendre son Rafale au royaume saoudien.
Selon le communiqué des autorités saoudiennes, l'accord signé entre les deux pays porte sur l'achat de 72 appareils Eurofighter Typhoon. Le texte se borne à préciser que l'accord inclut des transferts de technologies, mais ne donne pas de détails sur le montant de la transaction.
L'accord qui vient d'être signé concrétise en fait un projet d'acquisitions de chasseurs par l'Arabie qui figurait dans un contrat signé par les deux pays en décembre dernier. En optant pour l'Eurofighter, un appareil fabriqué par un consortium piloté par le géant britannique de l'armement BAE Systems, et qui inclut également le groupe franco-allemand EADS et l'italien Finmeccanica, les Saoudiens optent en fait pour la continuité: les nouveaux appareils sont en effet destinés à remplacer les Tornados britanniques qui équipaient les forces aériennes d'Arabie.
L'annonce de ce contrat constitue en tout cas une sérieuse déception pour la France qui espérait bien vendre à l'Arabie les avions Rafale de Dassault. Les autorités françaises n'ont pas ménagé leurs efforts en ce sens auprès de Riyad. Récemment, la France a proposé aux Saoudiens de mixer le contrat Eurofighter avec des Rafale (pour 20 à 40 unités). Mais ces efforts auront finalement été vains.
Vendredi, l'action BAE réagit positivement à cette annonce. En fin de séance, elle gagne 3%, à 369,50 pence, à la Bourse de Londres. A Paris, le titre EADS perd 0,81%, à 23,20 euros.
L'Arabie commande 72 Eurofighter à la Grande-Bretagne
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