Wall Street termine en hausse malgré les mauvais chiffres de l'emploi privé

Les places américaines ont progressé mercredi, passant outre les mauvais chiffres de l'emploi privé au profit de la hausse de l'indice ISM manufacturier et du rebond des promesses de ventes de logement. Le Dow Jones gagne ainsi 2,01% à 7.762 points, le Nasdaq progresse de 1,51% à 1.552 points et le S&P 500 prend 1,65% à 811 points.

Après un très beau mois de mars, conclu sur une hausse mensuelle de 8%, les places new-yorkaises ont poursuivi leur rattrapage ce mercredi. Pourtant, elles ont ouvert dans le rouge, les investisseurs réagissant notamment aux chiffres de l'emploi privé. Mais le rebond des promesses de ventes de logement et la progression de l'indice ISM manufacturier ont finalement pris le dessus, renforçant l'idée, entretenue par les chiffres encourageants de ces dernières semaines, que le plus gros de la crise économique était passé.

Le Dow Jones gagne ainsi 2,01% à 7.762 points, le Nasdaq progresse de 1,51% à 1.552 points et le S&P 500 prend 1,65% à 811 points.

Sur le front des statistiques, le secteur privé a détruit 742.000 emplois en mars, selon les chiffres publiés ce mercredi par le cabinet de conseil en ressources humaines ADP. Une mauvaise surprise, les économistes n'attendant que 663.000 suppressions de postes, à deux jours des chiffres officiels du département du Travail. En outre, le chiffre de février a été revu à la hausse, passant de 697.000 à 706.000. Le secteur des services, qui assure près de 85% de l'emploi non agricole aux Etats-Unis, a perdu 415.000 postes en mars, après 368.000 en février. L'industrie a encore détruit 327.000 emplois, après 338.000 le mois précédent.

Par ailleurs, l'activité industrielle américaine s'est contractée en mars pour le quatorzième mois consécutif. L'indice ISM de directeurs d'achats du secteur manufacturier est ainsi ressorti à 36,3 le mois dernier, contre 35,8 en février. Ce chiffre est légèrement supérieur au consensus du marché, qui tablait sur un indice de 36. Un indice de 50 marque la frontière entre un ralentissement et une croissance de l'activité.

Enfin, les chiffres du secteur immobilier sont ressorti supérieurs aux attentes des marchés. Les promesses de ventes de logement aux Etats-Unis ont progressé de 2,1% en février par rapport à leur niveau de janvier a annoncé ce mercredi l'Association nationale des agents immobiliers (NAR). Elles s'étaient effondrées de 7,7% en janvier. Les analystes attendaient une stagnation des promesses de ventes. Les dépenses de construction ont pour leur part reculé de 0,9% en février, pour toucher leur plus bas niveau depuis mars 2004. Les économistes escomptaient un repli de 1,8%.

Du côté des valeurs, General Motors (GM) reste orienté à la baisse, après deux séances consécutives de chute lors desquelles la valeur du titre a fondu de plus de 45%. L'action cède 0,52% à 1,93 dollar ce mercredi alors que les autorités américaines envisageraient un dépôt de bilan "sous contrôle". Selon le New York Times, le premier constructeur automobile américain pourrait être scindé en deux, avec notamment la vente ses actifs sains comme Cadillac et Chevrolet. GM a indiqué mardi se donner un délai de 60 jours afin de décider d'un placement sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. D'ici là, le groupe va revoir son plan de restructuration présenté à l'administration américaine dans l'espoir de bénéficier de nouvelles aides de l'Etat.

Ford grimpe de 4,18% à 2,74 dollars. Le deuxième constructeur automobile américain a vu ses ventes reculer de 41% au mois de mars, par rapport à l'année précédente, à 131.465 unités. Une performance supérieur aux attentes, le consensus Blommberg tablant sur une chute de 45%. Par rapport au mois de février, le deuxième constructeur américain a vendu 30% de voitures en plus en mars (hors Volvo, qui a vocation a être cédée). Globalement, le marché automobile a mieux résisté que prévu. Les ventes de GM ont pour leur part reculé de 45%, contre une chute attendue de 48%.

A l'image des indices new-yorkais, le secteur financier a ouvert en baisse, avant de repartir à la hausse. JPMorgan gagne 5,87% à 28,14 dollars. La deuxième banque américaine a annoncé ce mercredi avoir vendu la majorité du capital de Primary Insight, une société d'études indépendante, hérité de l'ancienne banque d'affaires Bear Stearns. Les modalités de la cession n'ont pas été dévoilées. Bank of America progresse de 3,37% à 7,05 dollars, Citigroup s'adjuge 5,93% à 2,68 dollars et Wells Fargo prend 1,69% à 14,48 dollars.

Mastercard recule de 4,42% à 160,08 dollars. Le spécialiste de cartes de crédit a trouvé un accord avec la Commission européenne afin d'éviter des sanctions de la part de Bruxelles. Le groupe a ainsi accepté de réduire certaines commissions facturées pour les transactions transfrontalières effectuées avec ses cartes de paiement. Mastercard risquait des astreintes journalières à hauteur de 3,5% de son chiffre d'affaires mondial quotidien.

3M affiche un gain de 1,87% à 50,65 dollars. Le groupe diversifié a fait part de son intention de supprimer 1.200 postes supplémentaires, soit 1,5% de ses effectifs. Le créateur du Scotch et des Post-it a déjà détruit 2.400 emplois au quatrième trimestre 2008, alors que son bénéfice net a chuté de 37% sur la période, à 536 millions de dollars. Fin janvier, 3M avait réduit à la baisse ses prévisions de résultats pour 2009.

Enfin, Boeing recule de 0,39% à 35,44 dollars. L'avionneur américain a été dégradé ce mercredi par Wachovia, passé de "surperformance" à "performance en ligne". La banque estime que le groupe d'aéronautique et de défense devrait réduire sa production d'appareils commerciaux en 2010. La prévision de bénéfice par action pour 2009 a par ailleurs été abaissé de 5 cents, à 5,20 dollars.

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