La tendance aura été très erratique ce vendredi en raison des fameuses "quatre sorcières", à savoir le débouclement des options et contrats à terme sur les indices et actions en Europe et aux Etats-Unis, synonyme de sortie de liquidités.

Il n'en reste pas moins que la Bourse de Paris est parvenue à se hisser dans le vert pour terminer sur une huitième séance de hausse d'affilée, du jamais vu depuis juillet 2009. A la clôture, le CAC 40 progresse de 0,11% à 3.687,21 points, après être revenu en séance au-dessus des 3.700 points (un seuil qu'il n'avait pas touché depuis le 14 mai dernier).

La cote parisienne a de nouveau été portée par le rebond des valeurs financières. L'apaisement des craintes sur les dettes souveraines en zone euro profite au secteur, de même que la décision de Bruxelles de publier le résultat des "stress test" des banques européennes à la mi-juillet. Un élément de nature à rassurer les marchés sur la solidité financière des groupes bancaires européens.

Crédit Agricole bondit ainsi de 6,06% à 9,87 euros pour réaliser la meilleure performance du CAC 40. Société Générale avance de 2,95% à 38,23 euros, Dexia de 2,52% à 3,34 euros et BNP Paribas de 2,28% à 50,18 euros. Sur le SBF 120, Natixis prend 3,03% à 3,90 euros.

Le compartiment automobile se distingue également. Renault grimpe de 2,51% à 32,89 euros et Peugeot de 1,75% à 22,70 euros.

Dans leur ensemble, les valeurs cycliques ont été recherchées. PPR s'octroie 3,44% à 106,65 euros, Schneider Electric 1,45% à 90,87 euros et Bouygues 1,42% à 35,37 euros.

En revanche, Total, la première capitalisation du CAC 40, a pesé sur la tendance avec un repli de 0,67% à 40,18 euros.

Autre poids lourd de la cote, Sanofi-Aventis a chuté de 3,01% à 49,57 euros. La valeur est affectée par de nouvelles spéculations concernant des risques de cancer associés au médicament antidiabète Lantus après la publication d'une étude indépendante. Le groupe pharmaceutique n'a pas souhaité commenter, affirmant simplement que les études disponibles concernant le risque de cancer chez les diabétiques "restent largement non concluantes".

Parmi les autres replis du jour sur le CAC 40, on retrouve essentiellement des valeurs de type "défensives", à l'instar de l'Oréal (-1,19% à 81,05 euros), Pernod Ricard (-0,6% à 66,33 euros) et GDF Suez (-0,6% à 25,84 euros).

En hausse à la mi-journée, Danone termine finalement la journée dans le rouge. L'action cède 0,23% à 43,99 euros. Le groupe agroalimentaire et le russe Unimilk vont fusionner leurs activités de produits laitiers en Russie et dans les Etats proches. Ce rapprochement doit donner naissance au leader des produits laitiers dans cette région ou? le nouvel ensemble de?tiendra plus de 20% du marche?.

Hors CAC 40, Ipsen plonge de 15,27% à 27,08 euros signant le plus fort repli du SRD. Le marché s'inquiète de l'annonce du groupe suisse Roche sur un retard concernant l'antidiabétique Taspoglutide, un médicament développé sous licence Ipsen. Le retard est estimé entre 12 et 18 mois. Dans la foulée, Natixis et Oddo ont revu à la baisse leur opinion sur la valeur.

TF1 (-0,84% à 12,32 euros) fait pour sa part les frais de la défaite de l'équipe de France de football à la Coupe du Monde face au Mexique. La première chaîne française a déboursé 87 millions d'euros pour détenir l'exclusivité des 27 matchs, dont ceux de l'équipe de France.

Côté devises, l'euro a rebondi cette semaine dans un marché rassuré sur l'environnement européen. 1 euro vaut ce vendredi soir 1,2365 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut remontent lentement vers les 80 dollars. Le baril de WTI s'échange contre 77,16 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 78,97 dollars.