Wall Street termine dans le rouge avant une semaine chargée

Les places américaines ont nettement reculé ce lundi, les marchés étant notamment affectés par les valeurs technologiques. Les investisseurs n'ont pas pris de risque alors que les chiffres de l'emploi seront publiés vendredi.

Wall Street ont terminé en nette baisse ce lundi matin, alors que se profile une semaine particulièrement chargée. Sur le plan macro-économique, les investisseurs attendent deux statistiques importantes: l'indice ISM service mardi et surtout les chiffres officiels du marché du travail vendredi. Après trois mois de repli, les économistes tablent sur une stabilisation du nombre d'emplois non agricoles. Du côté des entreprises, Alcoa donnera jeudi le coup d'envoi de la saison des résultats du troisième trimestre.

Le Dow Jones a ainsi perdu 0,72% à 10.751 points, le Nasdaq a reculé de 1,11% à 2.345 points et le S&P 500 a abandonné 0,80% à 1.137 points.

Sur le front des statistiques, les promesses de vente dans l'immobilier ancien ont progressé de 4,3% en août pour atteindre leur plus haut niveau en quatre mois. Les économistes n'anticipaient qu'une hausse de 3%, après la progression de 4,5% enregistrée en juillet. Sur un an, les promesses de ventes affichent un chute de 20% mais ces deux mois consécutifs de hausse peuvent être interprétés comme le signe d'un début de stabilisation après la forte baisse observée en mai et juin, suite à l'arrêt du crédit d'impôt accordé aux primo-accédants.

Par ailleurs, les commandes à l'industrie ont baissé de 0,5% au mois d'août. Les économistes escomptaient un repli de 0,4%. Cette baisse doit cependant être relativisée en raison de la révision à la hausse des chiffres du mois de juillet (+0,5% au lieu de +0,1% initialement annoncé). Hors transports, les commandes de biens industrie ont en outre progressé de 0,9%, ce qui représente leur plus forte hausse depuis mars.

Du côté des valeurs, American Express plonge de 6,53% à 39,05 dollars. Contrairement à ses concurrents Visa et MasterCard, l'émetteur de cartes de crédit a refusé de passer un accord avec les autorités américaines, qui lui reprochent d'avoir limiter le choix des consommateurs en interdisant aux commerçants de récompenser les clients qui utilisent des cartes moins onéreuses. American Express souhaite désormais défendre sa cause devant les tribunaux.

Genzyme gagne 0,18% à 71,01 dollars après le lancement par Sanofi-Aventis d'une offre hostile de rachat. Le laboratoire français propose 18,5 milliards de dollars pour mettre la main sur le groupe américain de biotechnologies, spécialisé notamment dans le traitement des maladies rares. Cela représente 69 dollars par action, une proposition bien éloignée des quelques 80 dollars espérés par le conseil d'administration de Genzyme. Mais plusieurs analystes estiment que Sanofi pourrait relever son offre jusqu'à 75 dollars par action.

Sara Lee s'envole de 7,22% à 14,40 dollars. Selon le New York Post, le groupe aurait repoussé les avances du fonds du fonds d'investissement KKR. Ce dernier aurait proposé 12 milliard de dollars pour racheter le spécialiste des produits de beauté (également présent dans l'agro-alimentaire). Alors que Sara Lee fait fréquemment l'objet de rumeurs de rachat, son action avait déjà grimpé de plus de 10% depuis le début de l'année, portant sa capitalisation à 8,9 milliards de dollars vendredi.

American International Group (AIG) prend 1,08% à 39,28 dollars. L'ancien premier assureur mondial, sauvé de la faillite grâce à l'injection massive de fonds publics, aurait été contraint d'abaisser la valorisation de sa filiale asiatique d'assurance-vie AIA, qu'il va introduire à la Bourse de Hong Kong le 29 octobre, avance le Financial Times. Afin de s'assurer la participation du fonds d'investissement koweïtien KIA, AIG aurait ainsi ramené la valorisation de sa division d'environ 36 milliards de dollars à une fourchette allant de 30 à 32 milliards. Initialement, AIA aurait dû être rachetée par Prudential pour 35 milliards de dollars. Mais l'opération avait échoué devant le mécontentement des actionnaires de l'assureur britannique.

Au chapitre des recommandations, Goldman Sachs a abaissé son conseil sur Microsoft, passant à "neutre" sur le titre contre "achat" précédemment. L'intermédiaire, qui a également abaissé son objectif de cours, cite les difficultés rencontrées par le premier éditeur mondial de logiciels dans la téléphonie mobile. Il estime ainsi que Windows Phone 7, le nouveau système d'exploitation pour smartphone du groupe qui sera lancé le 11 octobre, aura dû mal à s'imposer face à Android de Google et face à l'iPhone d'Apple. Microsoft chute de 1,93% à 23,91 dollars.

Macy's et JCPenney sont également dans le viseur de Goldman Sachs. Les deux chaînes de grands magasins ont été dégradées d'"achat" à "neutre" par l'intermédiaire, en raison de l'absence de soutien à la croissance de leurs ventes sur le court terme. Macy's abandonnent 1,68% à 22,76 dollars mais sa concurrente termine en hausse de 0,47% à 27,57 dollars.

Enfin, Kellog's recule de 0,68% à 50,58 dollars. UBS est passé à "neutre" sur le titre, contre "achat" précédemment, estimant que le redressement du premier fabricant mondial de céréales pour petit déjeuner allait prendre plus de temps que prévu, pénalisé notamment le rappel en juin de 28 millions de boites. L'intermédiaire suisse a par ailleurs abaissé son objectif de cours et ses prévisions de résultats annuels.

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