Le compartiment automobile dopé par le retour en Bourse de GM

L'introduction en Bourse de General Motors ce jeudi sera la plus importante jamais réalisée aux Etats-Unis. L'enthousiasme autour de cette opération profite à l'ensemble du secteur en Bourse.
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Peugeot et Renault s'affichent parmi les meilleures performances du CAC 40 ce jeudi, avec des bonds respectifs de 5,6% et de 3,7%. Sur le SBF 120, les équipementiers Valeo (+2,85%) ou encore Faurecia (+4,7%) ne font pas exception à ce contexte haussier. C'est même l'ensemble du secteur en Europe qui devance les indices boursiers puisque l'indice DJEuroStoxx automobile grimpe de 3,1%.

En cause : la perspective du retour en Bourse de l'ex numéro un mondial des constructeurs, General Motors. Après s'être mis en faillite, le géant américain revient en fanfare sur les marchés. L'introduction en Bourse (IPO) de General Motors devrait être la plus importante jamais réalisée aux Etats-Unis voire dans le monde.

Le constructeur automobile américain a indiqué mercredi soir que le prix d'introduction de son action, qui sera cotée sur le New York Stock Exchange (Nyse) dès ce jeudi, a été fixé à 33 dollars, soit le haut de la fourchette communiquée mardi. En incluant l'offre de 4,4 milliards de dollars en actions préférentielles convertibles, l'IPO sera comprise entre 20,1 et 23,1 milliards de dollars.

478 millions de titres seront initialement mis en vente sur les marchés. Une option de surallocation de 71,7 millions d'actions est également prévue en cas de forte demande, ce qui semble être le cas. Si cette option est entièrement souscrite, General Motors détrônera la banque chinoise AgBank, qui avait levé 22,1 milliards de dollars en juillet. Le record pour une IPO aux Etats-Unis était jusque là détenu par Visa (19,7 milliards de dollars en 1998).

General Motors a procédé ces dernières semaines à un road show aux États-Unis, au Canada et en Europe. Objectif : convaincre les investisseurs de l'assainissement financier du nouveau GM, de son redéploiement stratégique - illustré par la prochaine sortie de sa voiture électrique Volt -, de sa position sur le marché chinois... Après avoir cumulé 88 milliards de dollars de pertes depuis 2005, le constructeur vient d'enchaîner trois trimestres consécutifs dans le vert.

Opération réussie. Face à la forte demande, le constructeur automobile américain et le Trésor ont nettement relevé le prix d'introduction. Initialement, il ne devait être compris qu'entre 26 et 29 dollars. Ils ont par ailleurs décidé de relever de 30% le nombre de titres qui seront vendus ce jeudi. Par conséquence, la participation de l'Etat descendra à 33,3% (si tous les titres trouvent preneur), contre 61% actuellement et 41% envisagé initialement.

Pour le Trésor américain, comme pour son homologue canadien, l'enjeu de cette introduction en Bourse est crucial, après avoir injecté 50 milliards de dollars en juin 2009 dans le groupe lors de son dépôt de bilan. En vendant plus de titres que prévu au départ (pour un montant minimal de 11,7 milliards de dollars), le Trésor devra désormais revendre le reste de sa participation à plus de 50 dollars par titre, selon plusieurs estimations, pour qu'il retrouve sa mise.

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