La prudence affichée par Renault n'est pas du goût du marché

Le constructeur automobile français a renoué avec les bénéfices en 2010 et dévoilé un plan stratégique à l'horizon 2016, qu'il a lui même qualifié de "prudent". Son objectif premier est de battre son record de ventes dans les deux ans. En Bourse, le titre a été sévèrement sanctionné.
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Renault vise une marge opérationnelle supérieure à 5% et des ventes mondiales de plus de trois millions de véhicules en 2013 grâce à son nouveau plan stratégique, qualifié de "prudent", qui prévoit d'agrandir la gamme du groupe à 48 modèles à l'horizon 2016.

Une prudence qui n'est pas du goût des investisseurs qui sanctionne sévèrement le titre aujourd'hui. A la clôture, l'action Renault dévissait de 2,73 % enregistrant à cette occasion la seconde plus forte baisse du CAC 40. Certains observateurs évoquent par ailleurs la déception des investisseurs quant aux perspectives du marché automobile français en 2011.

Le constructeur a réalisé en 2010 une marge opérationnelle de 2,8% et des ventes mondiales record de 2,6 millions d'unités avec 40 modèles pour ses trois marques Renault, Dacia et Renault Samsung Motors.

Le plan sur six ans reprend la version anglaise de l'actuel slogan commercial du groupe Renault, "Drive the change" (piloter le changement). Grâce à lui, le constructeur vise au moins deux milliards d'euros de "free cash flow" cumulé sur les trois premières années du plan.

"L'avenir se prépare, et ce sont (les femmes et les hommes de Renault) qui par leur engagement dans l'entreprise construiront jour après jour le Renault de demain : un Renault compétitif, répondant aux attentes légitimes de nos clients, de nos salariés et de nos actionnaires", a déclaré le PDG Carlos Ghosn, dans un communiqué. "Un Renault bien ancré par ses racines françaises et à l'aise partout sur la planète, qui saura rendre la mobilité accessible à tous."

Le groupe Renault entend profiter du potentiel de croissance des pays émergents en renforçant ses positions à l'international, et notamment au Brésil qui devrait devenir son deuxième marché derrière la France et devant l'Allemagne à l'horizon 2013.

 

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