Le CAC 40 sauve in extremis les 3.000 points

Au lendemain d'une séance noire, la Bourse de Paris a poursuivi sa purge. La perspective d'une récession aux Etats-Unis tétanise toujours les investisseurs. Le CAC 40 est pourtant parvenu à limiter ses pertes, après avoir enfoncé, par la deuxième fois dans le mois d'août, le seuil des 3.000 points.
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La menace d'une récession de part et d'autre de l'Atlantique pèse sur les indices. La Bourse de Paris a terminé dans le rouge, après de mauvais indicateurs du chômage, de l'immobilier et de l'activité manufacturière, publiés jeudi, aux Etats-Unis. L'indice vedette de la Bourse de Paris a perdu 1,92%, à 3.016,99 points, après avoir enfoncé, pour la deuxième fois en l'espace de moins de dix jours, le seuil symbolique des 3.000 points en enregistrant un plus bas de séance à 2.947,91.

Les autres places européennes ont également sombré dans le rouge. Le Footsie londonien a reculé de 0,70%, le Dax allemand de 2,19% et l'Ibex espagnol de 3,21%. Outre-atlantique, à Wall Street, le Dow Jones évoluait dans le rouge à 17h30.

Cette purge sur les marchés d'actions a été alimentée par l'hypothèse d'une rechute de la croissance économique mondiale (« double dip »). En effet, trois indicateurs sur la santé de l'économie américaine, publiés jeudi, confirment les craintes des opérateurs de marché. D'abord, celui sur le nombre de demandeurs d'emplois, qui a progressé de 2 % (408.000 demandes en plus) sur la semaine du 7 au 13 août. Et s'il n'y avait que cela. L'indice des conditions d'activité de la Réserve fédérale de Philadelphie est ressorti en très forte baisse en août et a largement déçu les attentes, atteignant un plus bas depuis mars 2009. Selon les données publiées jeudi, le "Philly Fed" a plongé à 30,7 points en août après 3,2 points en juillet alors que le consensus des analystes anticipait un léger rebond à 3,7 points. Dernière mauvaise nouvelle : le recul inattendu des ventes de logements neufs, qui ont diminué de 3,5%, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 3,8%. De quoi alimenter les craintes des investisseurs, d'autant plus qu'aucun indicateur macroéconomique n'était attendu vendredi, ce qui n'a pas contribué à soutenir le marché.

Dans ce contexte économique fragile, les investisseurs ont anticipé des baisses des bénéfices des entreprises dans les mois à venir. Une prévision qui a pénalisé la plupart des valeurs de la cote. Les cycliques ont été fortement attaquées, à l'instar de Renault (-4,69%), Vallourec (-3,80%) et ArcelorMittal (-2,72%). Signe de la nervosité des marchés, les défensives ne sont pas parvenus à limiter la casse à l'image de Pernod-Ricard, qui a perdu 2,57%. Seul Essilor a fini juste au-dessus de l'équilibre (+0,27%)

Le compartiment financier, toujours pénalisé par les doutes sur la capacité des banques européennes à se refinancer, s'est retrouvé dans le collimateur des investisseurs. BNP Paribas, lanterne rouge du CAC 40, a perdu 4,27% et Société Générale 3,38%. Natixis (-0,31%) profite, de son côté, de sa faible exposition aux pays européens en difficultés et d'une maison mère puissante.

Parmi les valeurs qui ont soutenu la CAC 40, Lafarge (+2,24%) et Veolia (+1,72%), qui a profité des achats à bon compte.

Du côté des matières premières, les cours de l'or sont, une nouvelle fois, bien orientés. Profitant de son statut de valeur refuge, le prix de l'once évolue autour de 1.863 dollars. Les cours du pétrole ont rebondi et évoluent dans le vert. Le Brent de la Mer du Nord progresse de 1,65% à 108,45 dollars tandis que le WTI avance de 0,72% à 82,52 dollars.

Enfin, sur le marché des changes, l'euro regagne du terrain face au billet vert. Une demi heure avant la clôture, un euro s'échangeait contre 1,440 dollar.

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