ArcelorMittal, un dossier prometteur ?

Arcelor Mittal progresse de 0,76% à 11,96 euros, et semble en passe de renouer avec les 12 euros. Malgré une conjoncture morose pour le secteur, le broker Jefferies lance le suivi à l'achat sur le dossier. Il semble convaincu par les résultats semestriels du géant de l'acier, dont le bénéfice net flirte avec la barre du milliard de dollars.

Outre des comptes trimestriels meilleurs qu'attendu, ArcelorMittal a fait part d'un net repli de son endettement, profitant d'une plus-value de cession de 339 millions de dollars liée à la vente d'un actif aux Etats-Unis, somme qui a en partie servi à ramener l'endettement net du groupe, à 22 milliards de dollars au 30 juin. La priorité du groupe reste d'ailleurs le désendettement étant donné que sa dette nette atteint un montant à peu près similaire à sa capitalisation qui dépasse les 23 milliards d'euros pour une valeur entreprise de 45 milliards d'euros.

Si le désendettement du groupe est sur la bonne voie, le sidérurgiste doit encore relever de nombreux défis dans un contexte économique morose qui frappe l'ensemble du secteur. En témoigne les perspectives du conglomérat industriel allemand ThyssenKrupp, numéro un de la production d'acier en Allemagne qui a souligné que la faiblesse de l'économie européenne et les incertitudes liées à la crise de la dette dans la zone euro continueraient de peser sur ses marchés au cours du second semestre.

Sombres perspectives du marché, à court terme

Quant aux perspectives d'Arcelor, la société ne s'est pas livrée à donner des prévisions chiffrées, mais a souligné que les livraisons d'acier du second semestre seraient inférieures à celle du premier semestre. Un constat que partage Fitch Ratings qui a par ailleurs récemment dégradé la note de crédit de long terme d'ArcelorMittal de "BBB" à "BBB-", assortie d'une perspective négative. Une décision qui reflète selon l'agence de notation « les perspectives difficiles du marché de l'acier à court terme, particulièrement en Europe de l'Ouest, qui auront pour effet de ralentir le rythme de réduction de la dette au cours des deux ou trois prochaines années », explique Fitch dans un communiqué.

Valorisation attractive

Bien qu'ArcelorMittal continue à faire des progrès importants dans ses cessions d'actifs non stratégiques et dans ses plans de réductions de coûts, ces mesures ne compenseront pas complètement l'effet négatif d'une génération plus faible de cash flow organique, a ajouté l'agence.

Afin de pallier la morosité de la conjoncture européenne, ArcelorMittal mise sur la bonne tenue du secteur de l'acier en Amérique du Nord. Les Etats-Unis comptant pour près de 20% de son chiffre d'affaires, le numéro un mondial de la sidérurgique s'attend à une demande d'acier en hausse de 6,5% contre une chute de 2% environ en Europe Au niveau mondial, le groupe prévoit une hausse de la demande d'acier de l'ordre de 4% pour cette année, contre 6.5% en 2011.

Pour terminer, la valorisation du géant de l 'acier est particulièrement attractive. Le PER ressort à 13,5x les bénéfices estimés pour 2012 et tombe à 7,83 pour 2013, soit parmi les plus faibles de la cote. Avec un VE sur Ebitda de 6,3 le groupe se paye moins cher que la moyenne du secteur (6,9) et nettement moins cher que son comparable et concurrent Thyssenkrup, dont la valeur entreprise se paye 9,74 fois l'Ebitda. Le consensus des analystes est à 56% à l'achat sur le dossier avec un objectif de cours à 15,30 euros, soit un potentiel de 28 %.

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