L'Oréal n'a pas le droit de décevoir !

Le titre du numéro 1 mondial des cosmétiques est mal orienté, accusant une baisse de 1,08%, à 90,68 euros. Un repli à mettre sur le compte d'ING qui a dégradé son opinion sur le dossier en passant de "conserver" à "vendre". Les investisseurs seront très sensibles aux résultats du deuxième trimestre, attendus le 28 aout prochain.

Depuis quelques semaines, les multinationales préparent le marché à accepter que le deuxième trimestre sera plus difficile. L'enchainement des profit warnings, tous secteurs confondus, est là pour en attester.
Le marché de son coté commence à intégrer dans les cours des perspectives de croissance qui s'orientent à la baisse. L'Oréal, le numéro 1 mondial des cosmétiques, dont l'activité est étroitement liée au pouvoir d'achat des ménages, fait partie de ces multinationales qui risquent de décevoir le marché sur ses résultats du deuxième trimestre, qu'il publiera le 28 aout prochain. En attendant, le titre est mal orienté, accusant une baisse de 1,08%, à 90,68 euros. Un repli à mettre sur le compte d' ING qui a dégradé son opinion sur le dossier en passant de "Conserver" à "Vendre" tout en laissant inchangé son objectif de cours sur la valeur à 81,5 euros.

Morosité en Europe

S'il ne s'inquiète pas trop de la teneur des comptes de l'entreprise, le broker juge le marché trop optimiste dans l'optique de la publication des résultats semestriels du groupe de cosmétique soulignant le risque qui pèse sur les perspectives. ING craint en particulier le ralentissement des tendances de la division luxe et estime que « le mix négatif en Europe pourrait peser sur les marges ». Or, avec un PER de 19,6, la valorisation actuelle du titre ne laisse "pas de place pour la déception". Un ralentissement durable de la croissance sur les marchés émergents pourrait en effet plomber le moteur de croissance de L'Oréal dans un contexte qui reste déprimé en Europe. Or, l'Europe de l'Ouest pèse à elle seule 39% du chiffre d'affaires du groupe, ce qui contraint le groupe à trouver d'autres relais de croissance pour compenser la morosité des résultats en Europe alors que la croissance ralentit dangereusement aux Etats-Unis.

De sérieux atouts

En hausse de 12,27% depuis le début de l'année, le dossier présente tout de même de sérieux atouts. Si une majorité des analystes (57%) conseillent de conserver ou vendre la valeur en raison d'une valorisation élevée, le groupe continue de dégager de solide flux de trésorerie qui pourrait lui permettre d'accroître son dividende ou de racheter des actions. En effet, selon JPMorgan, "Avec un flux annuel de trésorerie disponible approchant les 2,5 milliards d'euros, le groupe a largement de quoi financer des acquisitions de taille petite ou moyenne, relever son taux de distribution à 50%-55%, contre 46% en 2011, et éventuellement lancer un programme de rachat d'actions de 1,5 milliard d'euros", déclare la banque.

Il n'en reste pas moins que l'upside est limité sur le titre, les analystes interrogés par FactSet, visant en moyenne 95 euros sur le dossier. Avec une VE sur Ebitda de 14,02 contre 8,97 seulement pour la moyenne du secteur, le numéro un mondial des cosmétiques n'a tout simplement pas le droit de décevoir le marché lors de la publication de ses résultats le 28 aout prochain. 

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