Sur les réseaux, comment sortir du lot en tant que community manager ?

Les réseaux sociaux sont des portes ouvertes à d’autres opportunités et plus encore pour les community managers. Plus que d’autres profils, ils doivent travailler leur e-réputation.
« Comparés à d'autres profils du digital, les community managers sont très nombreux à postuler car le métier semble abordable »

« Comparés à d'autres profils du digital, les community managers sont très nombreux à postuler car le métier semble abordable, dès qu'on s'intéresse aux réseaux sociaux, on apprend en effet rapidement leurs usages », remarque Boris de Chalvron, directeur associé chez Urban Linker.

Plutôt juniors, les CM comme on les appelle pour aller plus vite, ou gestionnaires de communauté, ont souvent appris à gérer les pages des entreprises lors de leurs stages, c'est une première expérience courante pour les jeunes diplômés issus d'écoles de publicité, de communication, de commerce ou de web marketing.

« Il faut savoir faire la différence entre le bruit et le vacarme »

Pour compenser le manque d'expérience, ces profils doivent travailler au maximum leur e-réputation.

« La présence sur tous les réseaux est utile et un outil comme Klout aide à se faire une idée de son positionnement », poursuit Boris de Chalvron. Toutefois, doser sa présence en ligne est un exercice difficile. « Je ne recommande à personne le matraquage qui consiste à être trop présent sur les réseaux, à trop solliciter ses contacts, trop relayer d'informations, etc. ; il faut savoir faire la différence entre le bruit et le vacarme », insiste Pierre Cannet, dirigeant fondateur de Blue Search et délégué général du Club des DRH du Net.

Un certain nombre de community managers en recherche d'emploi pêchent par excès et peuvent irriter comme quelqu'un qui travaille ses gammes sur son instrument.

À chaque réseau des codes qu'il faut connaître

Il convient aussi de connaître les codes propres à chaque réseau. Un recruteur part du principe qu'un community manager saisit les nuances qui existent d'une plateforme à l'autre, dans le cas contraire, c'est une lacune rédhibitoire.

« Sur Twitter la multiplication des messages n'est pas perçue de façon aussi embêtante que sur LinkedIn. Sur LinkedIn, il faut éviter l'effet listing, la sollicitation excessive de ses contacts, proscrire les messages non personnalisés », Pierre Cannet.

Un recruteur est également attentif au nombre de contacts de ce profil sur l'ensemble des plateformes. Il trouvera qu'un junior ayant moins de 300 followers sur Twitter est un peu court et que 1000 followers sur Instagram est un bon indice de sa capacité à créer et animer une communauté.

« Il faut du volume et du qualitatif »

Combien de tweets par jour, ou de publications, sont-ils recommandés ? La réponse est difficile, on navigue à vue, il faut être présent pas omniprésent, ne pas inonder pour inonder.

« Il faut du volume et du qualitatif. Le recruteur a un a priori positif vis-à-vis de quelqu'un de très actif sur les réseaux à condition que le contenu qu'il publie soit de qualité », indique Boris de Chalvron.

« Il faut un contenu associé au message, et quand on est en recherche, faire correspondre son objectif et son message ; évitez la répétition du même message, le triple retweet du même contenu », précise Pierre Cannet.

On évite donc de multiplier les messages vides, de type remerciements et saluts trop fréquents, pour se concentrer sur ceux qui sont porteurs d'information : « Une rencontre sur telle thématique a lieu la semaine prochaine, j'aimerais vous y associer ». Un bon community manager est conscient de la portée de ses messages.

« Le recruteur cherche à distinguer les passionnés de ceux qui sont tombés là par hasard »

Faire coïncider une ou plusieurs passions personnelles et son objectif professionnel est possible. « Le recruteur cherche à distinguer les passionnés de ceux qui sont tombés là par hasard », souligne Boris de Chalvron.

Les passionnés deviennent des références sur leurs thématiques - jeux vidéo, gastronomie, photo, nouvelles technos, sport, culture, etc. - et si cette passion est en phase avec une entreprise qu'on cherche à convaincre et son produit, c'est un plus. On fait la différence « quand on sait créer son propre univers et que l'on connaît ceux qui gravitent autour », complète-t-il, mais certainement pas quand on cherche à être trop original.

Rester conscient des enjeux d'un recrutement

On a beau intervenir sur des métiers nouveaux, innovants, de communication, le monde du recrutement reste à cheval sur la forme dans certaines entreprises, l'originalité est donc toujours un coup de poker. Et la familiarité trop souvent confondue avec l'informel. « Salut, ça va ? ». « Non » répondra un recruteur, s'il répond.

« Attention au niveau de maturité digitale des entreprises cibles. Le fait d'être très à l'aise sur les réseaux sociaux ne doit pas faire oublier les exigences et enjeux des processus de recrutement », conclut Boris de Chalvron.

>> Pour aller plus loin, retrouvez toutes nos offres d'emploi

- - -

Boostez votre carrière

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.