Un an de crise : qui sont les gagnants et les perdants en Bourse ?

UN AN DE CRISE - Épisode 4/5. En mars 2020, le choc du coronavirus paralyse le monde. Un an après, quel bilan économique tirer de cette crise qui n'a pas encore disparu ? Dans ce quatrième volet, deux graphiques mettent en parallèle les valeurs qui peinent à remonter la pente depuis le krach boursier il y a un an, et celles dont l'action a atteint des sommets en Bourse.
(Crédits : LT)

>> Episode 3 : Un an de crise : face à l'hécatombe, les rares secteurs qui ont échappé à la destruction d'emplois

Alors qu'un Conseil de défense se tient ce mercredi pour trancher sur un reconfinement partiel ou total, la crise qui dure depuis un an a déjà fait de nombreux dégâts.

Parmi les victimes, l'aéronautique est en première ligne. Les compagnies aériennes du monde entier ont fait les frais de cette crise. Le transport aérien a en effet perdu en 2020 plus de 100 milliards de dollars, selon les chiffres de l'Association internationale du transport aérien (IATA) fin novembre contre 25,9 milliards de bénéfices en 2019. Du côté des constructeurs aussi les pertes sont colossales, et cela se répercute en Bourse. Le cours de l'action Airbus, par exemple, a été divisé par deux en à peine un mois, entre fin février et fin mars 2020, passant de 130 euros à 65 euros, et est même tombé à 49 euros le 3 avril, au pic de la première vague.

L'automobile a suivi le même chemin mortifère que l'aéronautique. L'impact de la crise devrait entraîner une chute de 25% des immatriculations de voitures neuves en 2020 en Europe, selon l'Automobile Club Association (ACA). En Bourse, l'action Renault a dévissé dès la mi-février 2020, atteignant 16 euros mi-mars contre 34,5 euros un mois plus tôt. Renault a toutefois retrouvé des couleurs depuis, l'action est remontée à son niveau d'avant-crise, notamment grâce à l'électrique qui a explosé de +150% en Europe en 2020.

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Mais l'industrie manufacturière n'est pas la seule victime de la crise, le tourisme mondial a encaissé un choc sans précédent, voyant les restaurants, les théâtres et les musées baisser leur rideau. Ce secteur qui représente 10,5% du PIB mondial, s'est arrêté d'un coup net. Résultat, le nombre de nuitées passées chaque mois dans les établissements d'hébergement touristique de l'Union européenne a été divisé par deux l'an dernier. En Bourse, l'action Accor - sixième groupe hôtelier mondial selon le classement 2021 du cabinet MKG Consulting - est encore plus de 12% en dessous de son niveau d'avant-crise, à 35 euros l'action contre 40 euros en janvier 2020.

De plus, faute de cantines, la restauration collective accuse également une perte inédite. L'action du numéro deux mondial Sodexo est tombée à 56 euros le 20 mars contre 100 euros en début d'année 2020.

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A l'inverse, les nouvelles technologies, les télécoms ou encore la distribution en ligne tirent profit de cette crise qui accélère la transition vers le numérique. Les services d'Alphabet, la maison mère de Google et de YouTube, ont par exemple explosé pendant les vagues de confinement. Résultat, Alphabet affiche un bénéfice net de 15,2 milliards de dollars au dernier trimestre 2020, en hausse de 50% sur un an. En Bourse, l'action du groupe a pris plus de 50% depuis janvier 2020.

De son côté, le champion de la vente sur internet Amazon a vu son chiffre d'affaires décoller de près de 40% en 2020, à près de 387 milliards de dollars, et son action a grimpé de plus de 60% par rapport à la période d'avant-crise.

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Les GAFA ne sont pas les seuls à avoir profité de la crise, les cryptomonnaies ont aussi tiré leur épingle du jeu. Après avoir subi les secousses de la Bourse mi-mars, les monnaies électroniques "décentralisées" étaient déjà remises sur pied moins d'un mois après. Le bitcoin, porte-étendard de ces monnaies numériques basées sur la technologie blockchain gagne en crédibilité et est de plus en plus considéré comme une valeur refuge en temps de crise. Preuve en est, la valorisation de son marché a explosé fin 2020, atteignant même 1.000 milliards de dollars en février 2021.

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