"Stress tests" : réactions des analystes

Voici de premières réactions d'analystes et de spécialistes des marchés aux résultats des tests de résistance publiés par le Comité européen des contrôleurs bancaires (CEBS) et montrant que sept banques européennes sur 91 ont échoué aux tests.

STEPHEN POPE, SPECIALISTE ACTIONS, CANTOR FITZERGERALD, LONDRES
"Je ne vois rien de stres s ant dans test. C'est comme envoyer les banques pour un week-end en RTT. Si les banques espagnoles et portugaises montent lundi en Bourse, je ferai en sorte de les vendre.


PHILIPPE GIJSELS, RESPONSABLE DE L'ANALYSE CHEZ BNP PARIBAS FORTIS GLOBAL MARKETS, BRUXELLES
"Il n'est pas surprenant que la plupart d'entre elles aient réussi. Les résultats sont conformes aux attentes. Le marché va trouver qu'il y a des bonnes et des mauvaise nouvelles dans tout cela. La réaction du marché lundi et mardi sera très importante pour le reste du mois. Il continuera à être volatile.


FRANKLIN PICHARD, BARCLAYS BOURSE

"Avec 92% comme réussite, c'est factuellement un succès. Mais c'est vrai que derrière, ça nous laisse un goût de travail non accompli, puisque effectivement peut-être on a créé les conditions d'un succès."


FRANÇOIS SAVARY, RESPONSABLE DES INVESTISSEMENTS, REYL:

"Ces tests ne sont pas vraiment significatifs. Ils ne semblent pas prendre en compte le risque d'un défaut souverain, ce qui réduit un peu la qualité de ces tests."


KIM CAUGHEY, ANALYSTE ACTIONS, FORT PITT CAPIAL GROUP, PITTSBURG
"Cela n'a pas créé de grosse surprise. Je pense que le marché a été initialment satisfait mais maintenant que la nouvelle est sortie, il se concentre à nouveau sur du solide. Je ne pense que cela ait un quelconque impact sur les valeurs financières ici car la plupart des banques américaines ont réussi les stres s tests ici et il n'y a aucune banque qui aurait des engagements si excessifs en Europe qu'elle pourrait être affectée."


CARY LEAHEY, ECONOMISTE, DECISION ECONOMICS, NEW YORK:

"Le marché s'attendait à ce qu'il y ait une dizaine de recalés, deux en Allemagne, un en Grèce et six en Espagne et un manque en fonds propres totalisant au moins 100 milliards d'euros. Des résultats définitifs avec moins de six échecs auraient été pires pour le marché que 12 échecs parce que six échecs, cela aurait manqué de crédiblité. Il est mieux d'avoir des gens qui pensent que les tests ont été trop durs plutôt que trop faciles. Le marché obligataire a commencé à réagir quand il est apparu que les tests ne se feraient que sur les comptes de trading des banques (portefeuilles d'actifs financiers) et pas sur leurs comptes totaux et qu'ils ne prenaient pas en compte la possiblité d'un défaut sur la dette souveraine."


CHRIS RUPKEY, ECONOMISTE, BANK OF TOKYO/MITSUBISHI UFJ, NEW YORK

"Les autorités monétaires ont besoin de rassurer des investisseurs internationaux sceptiques et leur montrer que les banques européennes sont saines d'un point de vue financier. Malgré les questions sur la transparence et sur le fait que les stres s tests ne vont pas jusqu'aux stres s tests américains de l'an dernier, je pense que ces tests vont commencer à mettre les inquiétudes concernant la zone euro derrière nous.  Il pourrait y avoir une déception initiale débouchant sur quelques ventes lundi à la réouverture des marchés, mais le marché va rapidement passer par dessus. Le marché demandait trop d'emblée. A un certain stade, on pensait que les banques américaines buvaient la tasse en termes de fonds propres parce qu'il y avait d'importantes dépréciations de leurs actifs dans les crédits immobiliers. Ce n'était pas vrai et, de même il n'est pas "juste" que le marché veuille voir une baisse sur la valeur de la dette souveraine de la zone euro dans les comptes des banques".


JAMES HUGHES, ANALYSTE DE MARCHE CMC CAPITAL, LONDRES
"C'était trop indulgent. Nous anticipions l'échec de 10 banques mais 7 seulement ont échoué. Aucun établissement coté n'a échoué. Cela n'a dissipé aucune des craintes qui existaient jusqu'à présent et toutes les questions qui étaient posées avant (les stres s tests) continueront d'être posées."


IAN STANNARD, STRATEGISTE CHANGES, BNP PARIBAS :
"La réaction initiale jusqu'à présent suggère que les tests n'ont pas été aussi sévères qu'ils auraient pu l'être et le marché reste assez prudent. Nous verrons la véritable réaction la semaine prochaine quand les résultats auront pu être complétement digérés et que le paysage sera plus clair.
C'est plus une question de méthodologie et d'hypothèses retenues pour ces tests qui n'ont pas été les plus sévères possible et cela soulève des questions, ce qui explique que l'euro ait chuté."


THOMAS NAGEL, TRADER, EQUINET, FRANCFORT:

"Les résultats sont conformes aux attentes. Toutefois, je ne serais pas surpris s'il y avait quelques voix sur le marché dans quelques minutes pour s'interroger sur le manque de crédibilité des tests."


VASSILI SEREBRIAKOV, SPECIALISTE DEVISES, WELL FARGO, NEW YORK

"Il n'y a pas de surprise majeure pour l'instant dans les résultats des tests. On s'attendait à l'échec de la plupart des établissements qui ont échoué. Il faut maintenant examiner en détail les résultats des tests. Il reste à savoir si les tests étaient trop indulgents pour les banques euroépennes. Cela, il est trop tôt pour le dire.
Dans ces résultats, il n'y a rien qui soit véritableemnt positif pour l'euro."

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