Touché par une forte aggravation de la sinistralité au quatrième trimestre, Euler Hermès a publié ses comptes au titre de l'année 2008. Le leader mondial de l'assurance crédit, filiale du groupe allemand Allianz, qui avait lancé un sévère avertissement sur ses résultats début décembre, a publié un bénéfice net 2008 de 83,6 millions d'euros (contre 407 millions un an plus tôt), inférieur aux 100-110 millions d'euros qu'il avait dit anticiper auparavant.
La perte que le groupe avait anticipé pour le quatrième trimestre, après la faillite du distributeur britannique Woolworths, aura donc été plus élevée que prévu.
Sur les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net ressortait encore à 152 millions d'euros. Par ailleurs, la hausse de la sinistralité a pesé sur la rentabilité. Le résultat opérationnel a chuté de 70,8% à 168,5 millions d'euros et le ratio combiné, qui mesure la rentabilité technique des souscriptions - en rapportant les sinistres et les frais aux primes perçues - s'est très fortement dégradé à 97,2%, contre 67,9% en 2007.
Le groupe a également annoncé le remplacement de son président du directoire, Clemens von Weichs, parti prendre la présidence d'Allianz Re, par Wilfried Verstraete, directeur financier d'Allianz Global Corporate & Specialty.
Euler Hermès dit ne pas anticiper d'"amélioration de l'environnement économique à court terme" et prévoit "pour les deux prochains trimestres une sinistralité qui restera élevée". Il se dit confiant dans sa stratégie et dans la solidité de sa structure financière et confirme son objectif de ratio combiné inférieur à 100% en 2009, "sauf sinistre majeur".
Le groupe a ramené à 1,5 euro par action le dividende proposé, après 5 euros en 2007.
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