Le ministre de l'Économie a autorisé mardi 12 novembre le rachat de NYSE Euronext par la société américaine IntercontinentalExchange Inc (ICE). A cette occasion, il a rappelé que la Bourse de Paris "se doit d'être active, innovante, à l'écoute des besoins des investisseurs et des entreprises". Dans un communiqué diffusé mardi soir, le ministre de l'Économie et des Finances "recommande la mise en place d'une gouvernance fédérale", européenne, ce qui préservera le statut de Paris comme importante place financière.
Après le rachat, évalué à 10,9 milliards de dollars, ICE prévoit de se séparer d'Euronext, qui gère les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne, par le biais d'une introduction en Bourse qui devrait avoir lieu l'an prochain.
Constituer un noyau dur d'actionnaires
Plusieurs sources ont déclaré à l'agence Reuters que les autorités de régulation française et néerlandaise cherchaient à empêcher le rachat d'Euronext par une entité étrangère et que les grandes banques françaises ont été approchées pour prendre une large part dans l'opérateur.
Dans le communiqué, Pierre Moscovici fait siennes les conclusions d'un rapport remis dans la journée par Thierry Francq, un ancien secrétaire général de l'AMF (Autorité des marchés financiers).
Ce dernier préconise la constitution d'un noyau dur d'actionnaires au sein de la future Euronext continentale et regroupant les principaux acteurs des places financières concernées, des banques et des assureurs, afin de "porter un projet de développement ambitieux".
Sujets les + commentés