EADS : le désengagement des Etats "n'est pas d'actualité"

Le secrétaire d'Etat français aux Transports, Frédéric Cuvillier, a indiqué qu'une sortie du capital d'EADS, comme le souhaite son nouveau patron Tom Enders, n'était pas envisagée. Il n'a pas été contredit par ses homologues espagnol et allemand également présents au salon aéronautique de Farnborough.
Le nouveau président d'EADS,Tom Enders, souhaite que les Etats présents au capital de la société se désengagent pour en faire "une entreprise normale" - Copyright Reuters

La France, l'Allemagne et l'Espagne n'ont manifesté lundi aucune intention de sortir du capital du groupe européen EADS comme le demande son nouveau patron Tom Enders. "Ce n'est pas d'actualité", a répondu le secrétaire d'Etat français aux Transports, Frédéric Cuvillier, qui a rencontré ses collègues au salon aéronautique de Farnborough dans la grande banlieue de Londres. "La position de l'Etat est d'être un Etat stratège. Je ne suis pas là pour faire reculer le rôle de l'Etat là où il est", a-t-il précisé. Il a d'ailleurs relevé que Tom Enders n'avait pas soulevé cette question lors de leur première rencontre lundi. Tom Enders, qui a pris les commandes de la maison mère d'Airbus le 1er juin, répète depuis des années, comme son prédécesseur Louis Gallois, que les Etats doivent se retirer du capital d' EADS, pour en faire "une entreprise normale".

Soutien de Berlin et Madrid

Les homologues espagnol et allemand de Frédéric Cuvillier, Luis Valero et Peter Hintze, ont évité de répondre directement à la question mais ont souligné que les gouvernements avaient intérêt à soutenir un projet qui est un succès européen. Peter Hintze a ajouté que "le gouvernement allemand se tient très très en retrait" de la gestion du groupe. Ce responsable allemand avait cependant adressé des reproches sévères à EADS cette année, l'accusant de ne pas prendre en compte les intérêts de l'Allemagne. Il a minimisé ces différends, ajoutant qu'il avait eu lundi "une brève et très aimable conversation avec Tom Enders". "Chacun a compris maintenant ce que l'autre voulait dire, et il s'agit du bien de l'entreprise", a-t-il dit.

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Commentaire 1
à écrit le 09/07/2012 à 23:02
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Si Tom Enders ne veut plus des Etats européens dans son actionnariat, qu'il vende les activités de défense du groupe (Cassidian en l'occurrence) et je suis sur que les Etats accepteront peut etre d'en discuter! Et encore il faudrait que l'europe se d...

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