A moins de trois mois du premier tour de l'élection présidentielle, Les Républicains, qui ont sabré les dépenses de défense quand ils étaient au pouvoir, ne semblent pas pressés de dévoiler leur programme en matière de défense, qui il est vrai n'a jamais fait basculer une élection. Pourtant, les questions de défense dans un contexte géopolitique complexe et incertain devraient être au cœur de cette campagne. Ce qui n'empêche pas certains parlementaires LR solides sur ces sujets de réfléchir et de travailler sur ces questions au cœur de la souveraineté de la France comme Jean-Louis Thiériot, Arnaud Danjean et Cédric Perrin, chargés de coordonner l'équipe de défense de Valérie Pécresse. Un programme qui reste encore à valider.
Une hausse significative des budgets défense
A titre personnel, Jean-Louis Thiériot explique à La Tribune qu'il milite pour le respect budgétaire de l'actuelle loi de programmation militaire (LPM). Ce qui veut dire qu'il entérine les hausses annuelles de trois milliards d'euros sur les trois prochaines années. Soit un budget annuel de 50 milliards d'euros en 2025. La remontée en puissance de l'armée française passe également par une augmentation de 15 à 20 milliards d'euros supplémentaires dans la future LPM couvrant la période 2026-2030. Soit une croissance d'au moins trois milliards d'euros par an. D'autant que le député de Seine-et-Marne constate qu'il manque entre 3,5 et 7 milliards d'euros pour atteindre les objectifs en matière de combat à haute intensité (entrainement et combats). Notamment en matière de munitions.
Cette remontée en puissance s'étalerait sur une période de 24 à 36 mois en raison des difficultés de l'industrie de l'armement à l'atteindre rapidement. "Nous ne sommes pas prêts, précise-t-il à La Tribune. Il n'y pas de plan de remontée en jouissance". Jean-Louis Thiériot a identifié cinq priorités capacitaires pour l'armée de terre : artillerie et frappe dans la profondeur ; défense sol-air ; bréchage (franchissement d'obstacles) et minage ; logistique et franchissement ; munitions. Pour l'armée de l'air, il souhaite accélérer le nombre d'avions de combat en ligne. Enfin, il recommande pour la marine d'augmenter la flotte de patrouilleurs océaniques et surtout celle des frégates de première ligne (trois à quatre supplémentaires). Il souhaite également renforcer les forces navales en drones sous-marins.
Sujets les + commentés