
Une simple harmonisation des besoins capacitaires et des calendriers de mise en service des équipements militaires des armées européennes serait déjà un petit pas vers le grand objectif d'une Europe de la défense, dont il faut le rappeler aucun pays européen ne veut, à l'exception notoire de la France. A défaut d'une mobilisation au niveau politique, l'Europe de la défense pourrait paradoxalement prendre un peu de consistance grâce aux contraintes budgétaires qui pèsent sur la plupart des budgets militaires des pays de l'Union européenne, qui avaient pourtant pris l'engagement au sommet de l'Otan à Newport de consacrer 2% du PIB aux dépenses de défense.
"Si les difficultés budgétaires des États font peser des contraintes lourdes sur leurs budgets militaires, elles ont toutefois pour effet de les inciter plus que jamais à mutualiser leurs efforts au niveau européen, expliquait la députée PS de Gironde Marie Récalde dans un rapport consacré à la relance de l'Europe de la défense. La crise pourrait ainsi être le catalyseur de la construction d'une véritable Europe de la défense". Mais jusqu'ici, cette vision très pragmatique de l'Europe de la défense ne s'est pas vraiment réalisée. Ou à la marge. Les budgets de l'Agence européenne de la défense (AED) et de l'Occar, un organisme intergouvernemental qui gère certains programmes européens (A400M, Tigre, frégates FREMM...), n'ont pas été augmentés de façon significative.
Comment faire ?
L'Europe dispose déjà de deux "outils institutionnels solides", comme le souligne le directeur de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), Camille Grand, pour renforcer les coopérations capacitaires, et donc à même de mieux utiliser l'argent public qui fait aujourd'hui défaut aux armées. Pour Marie Récalde, l'AED est la mieux placée pour "coordonner et établir les priorités des besoins futurs en matière de capacités civiles et militaires". Un exercice de priorisation, qui permettrait de garantir "la cohérence capacitaire des États de l'Union tout en étant légitime et pragmatique", selon la députée de Gironde. En outre, l'AED devrait être capable de développer des équipements avec une communalité très poussée pour les armées membres, ce qui limiterait les spécifications coûteuses exigées par chacune d'elles.
Cette démarche pourrait être également un facteur de la consolidation des industries de défense. Il existe par exemple en Europe six grands chantiers européens capables de fabriquer des sous-marins et/ou de très grands bâtiments de surface : le britannique BAE Systems, le néerlandais Damen, le français DCNS, l'italien Fincantieri, l'espagnol Navantia et l'allemand TKMS. Voire le suédois Kockums, qui a repris sa liberté après avoir été contrôlé par TKMS. Trop, beaucoup trop. Pour autant, a contrario MBDA réunit déjà quasiment toute l'industrie missilière européenne.
Vers un char franco-allemand
Enfin, dans l'armement terrestre, le processus de rapprochement entre Nexter et Krauss-Maffei Wegmann (KMW), qui devrait aller sans aucun doute à son terme, est également un nouveau pas vers la consolidation du secteur... et de l'harmonisation des besoins capacitaires. Comme l'a expliqué en début d'année à la commission de la défense de l'Assemblée nationale, le PDG de KMW, Frank Haun, "dans cinq ans, nous aurons avancé dans le processus de développement d'un nouveau char lourd - qu'il s'appelle Léopard 3 ou Léoclerc, peu importe : il sera développé en commun, et pourra commencer à équiper nos forces à l'horizon 2025-2030 pour remplacer les chars Leclerc et Léopard 2".
S'il se concrétisait, ce programme aurait une forte valeur symbolique dans l'harmonisation des besoins capacitaires entre l'Allemagne et la France. Ce qui serait déjà un pas de géant pour une Europe de la défense, dont le moteur a été longtemps la coopération entre Berlin et Paris. Une relation qui s'est étiolée avec le temps alors même que les deux capitales ont créé un géant de l'aéronautique et de la défense, Airbus Group (ex-EADS). Enfin, la volonté récemment exprimée de fabriquer à trois pays (Allemagne, France et Italie) un drone MALE de troisième génération "Made in Europe", si elle se confirme, sera également un bon test pour aller vers cette Europe de la défense pragmatique.
Oui, je pense même que nous devrions tous nous habiller en tutus roses et nous mettre à la danse classique pour plaire au Tsar.
Après avoir refilé les chefs de l'UE, il sera de bon ton de faire une référence au passage du Tsar en lui présentant nos jolis postérieurs vêtus de rose.
l'UE n'est qu'une structure étatique parasite qui s'effondrera un jour ou l'autre
l'UE n'est qu'une structure étatique parasite qui s'effondrera un jour ou l'autre
et des armées,c'est que nos "élites" politiques ont un petit pois dans la tête...Face aux
dangers du terrorisme islamique et à la politique extérieure de Poutine,il serait grand
temps de prendre position et de s'organiser...A moins qu'on attende que les uns et les
autres prennent le dessus sur le "monde démocratique",libre...(comme en 1938-45)?Les
Polonais seraient-ils à même capables et déterminés à agir en ce sens,ayant été main
tes fois malmenés par la Russie et l'Allemagne au cours de l'histoire de l'Europe...?Et
s'étant investis pour la sécurité de l'Europe face à l'extension des Ottomans en Europe centrale...La France dispose de l'arme nucléaire,mais est-ce vraiment un atout pour
elle et ses partenaires européens...?Face à l'armée de la République populaire de Chine,
que pèsera l'Europe dans 10,20 ans...?
si on considère qu'ils ont également largement contribué, avec leurs potes saoudiens , à la création de Daesh ( leur Frankenstein comme l'a appelé un de leurs généraux ) et aux autres mouvements islamistes, il semble bien que le problème soit donc limité à ce seul pays.
La Chine et la Russie sont des solutions pour mettre fin aux menaces de guerre et de destruction que les américains font actuellement courir au monde entier.
"La Chine et la Russie sont des solutions pour mettre fin aux menaces de guerre et de destruction"
Une blague?
Depuis des décennies, ces 2 nations, avec un fonctionnement identique, ne font que pourrir leur voisinage et annexer ce qu'elles désirent pour des raisons stratégiques et économiques
La Russie en Ukraine, Géorgie, etc.
La Chine en train de créer des ilots artificiels et base militaire sur une zone contestée pas ces voisins ou encore en train de pourrir la frontière indienne ou le Myanmar (Birmanie), passage pour l'accès direct à l'Océan Indien. (comme la Crimée pour la Mer Noire)
Russie et Chine, même méthode.
Et ca accélère depuis le début de l'année dernière. Est-ce une coïncidence ou une opportunité choisie par la Chine d'accélérer les conneries après l'annexion de la Crimée?
la stratégie suivie actuellement par la Chine et la Russie nous amène vers un monde multipolaire , sans grande puissance dominante. Les Russes et les Chinois ont compris qu'ils devaient résister ensemble aux USA pour éviter d'être écrasés chacun de leur côté.
La Crimée n' pas été annexée , les habitants ont choisis de rentrer au bercail, c'est tout, la stratégie des USA en Ukraine a foiré.
En Géorgie , les Russes n'ont fait que répondre à une agression du président géorgien appuyé par les USA ( on peut même se demander si les USA n'ont pas fait un test en poussant à la guerre ,juste pour voir la réaction des Russes )
L'industrie de défense européenne est difficile à construire autour de besoins capacitaires communs, tout simplement parce que ces besoins sont souvent divergents et au mieux, sensiblement différents.
Cela se comprend par des cultures militaires propres à chaque nation, et des doctrines d'emploi des matériels très spécifiques.
La photo qui illustre l'article (l'hélicoptère Tigre) est un bon exemple. Développé par la France et l'Allemagne, il donnera naissance à deux versions différentes (et pas qu'un peu) : HAP/HAD pour l'armée française, UHT pour l'armée allemande.
Plus loin, M. Cabirol évoque le naval. Spontanément je pense aux FREMM françaises et italiennes dont les économies de développement en commun sont finalement marginales, tant les équipements et armements différent.
Et je ne citais que deux exemples de collaboration bi-nationales. A l'échelle de l'Europe, je vous laisse imaginer la complexité des "décisions très pragmatiques" qui ressemblent à des vœux pieux de politiciens. Si il fallait un exemple qui cristallise toutes les dérives d'un cahier des charges fait de compromis opérationnels (qui serait une expression plus correcte que ce que vous appelez "harmonisation des besoins capacitaires") l'histoire de l'Eurofighter Typhoon, est assez symptomatique...
le F-35 est un échec total , aussi bien technique que financier. Si bien que les pays ayant tout misé sur cet équipement risquent fort de se retrouver sans armée de l'air digne de ce nom.
Les anglais ont construit un porte-avion spécialement conçu pour cet appareil, autant dire qu'ils n'auront pas d'avions à mettre dessus.
Nous aurons donc rapidement une armée beaucoup plus puissante que les autres pays européens et nous serons en mesure de les affronter. Je ne vois pas pourquoi nous irions mettre nos forces en commun avec eux; Il faudrait seulement arrêter de dépenser nos budgets dans des guerres qui ne nous servent plus à rien en Afrique.
Contre l'islamisme , la meilleure stratégie sera une coopération avec la Syrie et la Russie , en se méfiant des américains et de leurs "alliés" saoudiens qui ne sont pas clairs dans cette histoire.
http://www.foxnews.com/politics/2015/05/26/budget-cuts-impact-us-ability-to-fight-enemy-air-force-general-warns/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
les plus optimistes continuent à croire à un début d'utilisation de plus en plus retardée
http://www.military.com/daily-news/2015/03/09/f35-will-not-reach-close-air-support-potential-until-2022.html?ESRC=todayinmil.sm
des pays européens ( et non-européens) sont parties prenantes dans les aspects industriels, mais cet avion est un échec, trop de complexité, trop de contraintes incompatibles. Le F-22 a été un échec, les 180 exemplaires ne sont utilisés qu'avec d'énormes restrictions à cause des bug du système , et le F-35 est encore pire. Et tout ça n'a rien à voir avec les G.I qui ont débarqué en Normandie ( après que la Russie ait brisé les reins de l'armée allemande , quand même )
des pays européens ( et non-européens) sont parties prenantes dans les aspects industriels, mais cet avion est un échec, trop de complexité, trop de contraintes incompatibles. Le F-22 a été un échec, les 180 exemplaires ne sont utilisés qu'avec d'énormes restrictions à cause des bug du système , et le F-35 est encore pire. Et tout ça n'a rien à voir avec les G.I qui ont débarqué en Normandie ( après que la Russie ait brisé les reins de l'armée allemande , quand même )
les pays européens vont payer !!!
http://www.opex360.com/2015/03/21/selon-le-pentagone-le-cout-de-lavion-f-35-baisse-les-problemes-regler-restent-nombreux/