L'administration Trump a publié lundi une liste d'entreprises russes et chinoises ayant des liens avec l'armée, motif pour lequel les autorités américaines leur interdisent d'acheter tout un éventail de technologies et produits américains.
Le mois dernier, Reuters avait pu consulter une liste sur laquelle figuraient des entreprises chinoises ayant des liens avec l'armée de la République populaire de Chine.
L'avionneur chinois Comac échappe de justesse à la liste noire
L'avionneur chinois Comac (Commercial Aircraft Corp of China), fer de lance des efforts de Pékin pour concurrencer Boeing et Airbus, ne figure pas sur la liste définitive.
Cependant, Shanghai Aircraft Design and Research Institute qui conçoit des avions pour COMAC et Shanghai Aircraft Manufacturing qui fabrique des avions COMAC, sont sur la liste.
La liste définitive comporte 103 sociétés. Cinquante-huit sont désignées comme chinoises et 45 comme russes.
La publication de cette liste fait suite à l'ajout par les États-Unis de plusieurs dizaines d'entreprises chinoises, dont SMIC, principal fabricant de puces du pays, et le constructeur de drones SZ DJI Technology, à leur liste noire.
Protestations de la Chine et de la Russie en mode désabusé
Réagissant à cette publication, la Chine a exhorté mardi les Etats-Unis à mettre un terme à ce qu'elle qualifie de décisions erronées.
"Les États-Unis abusent du concept de sécurité nationale pour sanctionner les entreprises étrangères", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin lors d'un point de presse à Pékin.
La Russie, pour sa part, a déclaré que les sanctions américaines constituaient un acte d'hostilité, qui nuiraient encore davantage aux relations déjà dégradées entre Moscou et Washington.
"Chaque coup de pied comme celui-ci nous éloigne davantage du point de normalisation et rend extrêmement difficile une sortie de la chute vertigineuse dans nos relations bilatérales", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au cours d'une conférence téléphonique.
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[Avec Cate Cadell à Pékin, Dmitri Antonov et Maxim Rodionov à Moscou / Reuters]
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