SpaceX et la Nasa vont retenter samedi d'envoyer un 7ème équipage vers l'ISS

Après le report du décollage prévu vendredi pour réexaminer la capsule Dragon de SpaceX, l'équipage composé d'un Danois, un Russe, un Japonais et une Américaine devrait partir samedi matin pour rallier l'ISS.
Konstantin Borissov sera le troisième Russe à voyager à bord d'une capsule Dragon de SpaceX, propulsée par une fusée Falcon 9. En dépit du froid glacial des relations entre Washington et Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, la collaboration entre les agences spatiales américaine et russe se maintient autour de l'ISS.
Konstantin Borissov sera le troisième Russe à voyager à bord d'une capsule Dragon de SpaceX, propulsée par une fusée Falcon 9. En dépit du froid glacial des relations entre Washington et Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, la collaboration entre les agences spatiales américaine et russe se maintient autour de l'ISS. (Crédits : NASA/Ben Smegelsky)

La Nasa et SpaceX s'apprêtent à tenter d'envoyer sur la Station spatiale internationale (ISS) un équipage d'astronautes samedi à 3h27 heure locale depuis Cap Canaveral en Floride. La première tentative prévue vendredi a été annulée afin d'examiner un composant de la capsule Dragon, dans laquelle voyageront les quatre passagers et qui doit s'arrimer à l'ISS.

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Baptisée Crew-7, la mission est commandée par l'Américaine Jasmin Moghbeli et inclut le Danois Andreas Mogensen, le Japonais Satoshi Furukawa et le Russe Konstantin Borissov. Ce sera le premier voyage dans l'espace de Konstantin Borissov et de Jasmin Moghbeli.

« Ce dont j'ai le plus hâte, c'est de regarder notre planète d'en haut », a expliqué à la presse le mois dernier cette diplômée du MIT d'origine iranienne. « Tous ceux à qui j'ai parlé ayant déjà volé ont dit qu'il s'agissait d'un point de vue qui change la vie ». Konstantin Borissov a lui expliqué avoir hâte de vivre « cette aventure » après un « entraînement très intense ».

Un Russe à bord, Washington et Moscou coopèrent encore autour de l'ISS

Konstantin Borissov sera le troisième Russe à voyager à bord d'une capsule Dragon de SpaceX, propulsée par une fusée Falcon 9. En dépit du froid glacial des relations entre Washington et Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, la collaboration entre les agences spatiales américaine et russe se maintient autour de l'ISS.

Si elle décolle, il s'agira de la septième mission de rotation régulière d'équipage opérée par SpaceX, l'entreprise du milliardaire Elon Musk, pour la Nasa. Le géant Boeing a également scellé un partenariat avec la Nasa pour développer un deuxième moyen de transport américain jusqu'à l'ISS. Mais le programme Boeing connaît un nombre incalculable de retards, le premier vol test habité n'étant maintenant prévu qu'après mars 2024.

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Après un trajet d'environ une journée, l'équipage arrivera à la Station spatiale internationale pour environ six mois à bord de ce laboratoire volant, où il réalisera de multiples expériences scientifiques. L'équipage de Crew-7 rejoindra sept passagers déjà présents à bord de l'ISS, habitée en permanence depuis plus de 20 ans. Après quelques jours de passation avec l'équipage Crew-6, composé de deux Américains, un Russe et un Emirati, celui-ci redescendra sur Terre à bord d'une autre capsule de SpaceX.

SpaceX poursuivi pour discrimination à l'embauche

Le ministère américain de la Justice a déclaré jeudi avoir engagé des poursuites contre l'entreprise SpaceX dirigée par Elon Musk pour discrimination à l'embauche envers les réfugiés. Dans ses offres d'emploi et ses recrutements de septembre 2018 à septembre 2022, SpaceX assurait ne pouvoir embaucher que des Américains ou des titulaires de la « carte verte » de résident permanent, en raison des « lois de contrôle des exportations », explique le ministère dans un communiqué.

« Notre enquête a établi que SpaceX avait injustement écarté des réfugiés en raison de leur statut », pointe la vice-ministre de la Justice Kristen Clarke, citée dans le texte. « Les lois de contrôle des exportations n'imposent pas de telles restrictions à l'embauche ».

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