La Commission européenne sort du bois pour répondre à la colère des agriculteurs, qui depuis plusieurs semaines, essaime dans plusieurs pays d'Europe. Ce jeudi, elle a ainsi avancé une liste de propositions. Objectif affiché, assouplir certaines exigences environnementales sur les prairies et simplifier les charges administratives, tout en réduisant jusqu'à 50% les visites de contrôle dans les exploitations.
Ces propositions seront examinées lundi prochain par les ministres de l'Agriculture des Vingt-Sept réunis à Bruxelles. Elles interviennent alors que les agriculteurs continuent leurs manifestations à travers l'Europe pour réclamer notamment un allègement des procédures de la Politique agricole commune (PAC).
Début février, la Commission européenne avait donné un premier gage aux agriculteurs : la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a entériné un projet législatif, déjà bloqué par les eurodéputés, visant à réduire l'usage des pesticides. Elément-clé du « Pacte vert », ce texte proposé en juin 2022 par Bruxelles prévoyait des objectifs contraignants pour réduire de moitié d'ici 2030 l'utilisation et les risques des produits phytosanitaires chimiques dans l'UE par rapport à la période 2015-2017. Une autre mouture est censée être proposée dans les prochains mois.
Le gouvernement français aussi sur le pont
En France, le gouvernement est aussi sur le pont pour répondre à la crise agricole. Mercredi, le Premier ministre a listé une série de propositions visant à aider les agriculteurs. Après avoir rappelé qu'une dizaine d'engagements et de chantiers étaient lancés, et Gabriel Attal a annoncé des mesures sur les visas de saisonniers étrangers, sur les pesticides ou encore sur la rémunération. Mais il semble avoir laissé sur leur faim les agriculteurs, focalisés sur l'intervention à venir du chef de l'Etat, au salon de l'Agriculture qui démarre ce samedi.
(Avec AFP)
Sujets les + commentés