General Motors : le dépôt de bilan se précise

Moins de 10% des détenteurs d'obligations du premier constructeur américain ont accepté la conversion de leur titre en action, renforçant l'hypothèse d'un dépôt de bilan. Le conseil d'administration de GM va se réunir pour discuter des mesures à prendre à la lueur de l'échec de son offre.

Le dépôt de bilan semble désormais inévitable pour General Motors (GM). Le premier constructeur automobile américain n'a pas réussi à convaincre les porteurs d'obligations de convertir leurs titres en actions. Le constructeur automobile américain General Motors a annoncé ce mercredi avant l'ouverture de Wall Street l'échec de la restructuration de sa dette obligataire, qui a recueilli une adhésion des créanciers "substantiellement moindre" que le montant visé. Le numéro un américain de l'automobile s'était fixé pour objectif d'obtenir l'accord de 90% de ses porteurs de dette obligataire.

L'offre n'ayant pas reçu l'accueil escompté, elle ne sera pas menée à son terme, a indiqué le groupe dans un communiqué. Dès mardi soir, une source citée par l'agence Reuters, avait indiqué que GM ne serait parvenu qu'à obtenir l'accord de créanciers représentant moins de 10% des 27 milliards de dollars de dettes devant être restructurées.

Or, la restructuration de 27 milliards de dollars obligataires était l'une des deux conditions posées par l'administration américaine avant d'envisager de nouvelles aides publiques, et ainsi éviter le placement sous le Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. L'autre condition est un accord avec les syndicats afin de réduire ses coûts. Sur ce point, un accord de principe a été trouvé la semaine dernière avec le syndicat UAW (United Auto Workers), qui doit encore être approuvé par les salariés. Les salariés canadiens ont pour leur part approuvé un accord similaire.

Le conseil d'administration de GM va se réunir pour discuter des mesures à prendre à la lueur de l'échec de son offre. General Motors a jusqu'au 1er juin pour soumettre à Washington un plan de restructuration jugé viable. En cas de rejet de ce plan, le constructeur devra, comme Chrysler, se mettre en dépôt de bilan c'est-à-dire sous la protection du chapitre 11 ("chapter eleven"). Cela pourrait intervenir dès demain alors que l'offre faite aux porteurs d'obligations expire ce mardi à minuit (heure américaine). Il pourrait avoir lieu avant la date butoir du 1er juin fixée par l'administration américaine. Mais d'autres sources soulignent que rien n'est prévu pour l'instant dans les prochains jours.

Cependant, les investisseurs ont retrouvé des raisons d'espérer un autre scénario alors que General Motors et le syndicat UAW ont modifié leur accord initial. Aux termes du nouveau texte, l'UAW ne détiendra que 17,5% du groupe après sa restructuration, contre 39% précédemment prévu. Cela pourrait ainsi donner plus de flexibilité aux dirigeants de GM pour offrir des contreparties plus élevées aux détenteurs de la dette obligataire.

En Bourse, les opérateurs sont partagés: le titre a joué au yo-yo mardi, perdant plus de 10% avant de grimpé de plus de 20%. Il termine en hausse de 0,70% à 1,44 dollar.

Ce mercredi se tient également une audience décisive pour l'avenir de Chrysler qui s'est déjà placé sous le Chapitre 11 avant de s'allier à l'italien Fiat. Un juge américain doit statuer sur les perspectives de restructuration industrielle et financière du troisième constructeur automobile américain, le second, Ford étant, lui en meilleure santé par rapport à ses deux concurrents.

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Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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L'Etat américain n'a pas a payer pour une entreprise qui fait des erreurs de stratégie commerciale.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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"Ce qui est bon pour la GENERAL MOTORS est bon pour l'Amérique"; souhaitons que le dicton soit une nouvelle fois confirmé!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La mise en faillite de Chrysler a été une erreur dont Obama va désormais payer les conséquences. Non seulement parce que techniquement elle n'était pas nécessaire, non seulement parce qu'il aurait été préférable de mettre les actionnaires devant leur...

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