L'affaire Toyota continue à faire des vagues

Des Etats-Unis au Japon, la pression monte sur Toyota et son patron, Akio Toyoda qui va bientôt aller témoigner devant les autorités américaines. L'autorité de sécurité routière américaine (NHTSA) examine des plaintes de consommateurs relatives à des problèmes de transmission sur le petit 4x4 Toyota RAV 4.

Toyota n'en a pas fini avec le problème de ses rappels géants de voiture suite à des problèmes techniques, notamment de pédale d'accélérateur et de frein (sur sa Prius Hybride pour cette dernière) Le ministre japonais des Transports Seiji Maehara a ainsi déclaré à des parlementaires nippons que son ministère pourrait réexaminer et apporter des améliorations à son dispositif relatif au rappel de véhicules afin de mieux réponder aux besoins et aux craintes des consommateurs.

Ses services pourraient ainsi exiger des constructeurs qu'ils réagissent plus rapidement pour procéder aux réparations lorsque des problèmes de fabrication sont signalés et élargir la liste des défauts répertoriés soumis à ces exigences.

Mais c'est aux Etats-Unis que la pression est la plus forte sur le grand constructeur nippon. D'autant que l'autorité de sécurité routière américaine (NHTSA) a annoncé examiner des plaintes de consommateurs relatives à des problèmes de transmission sur le petit 4x4 Toyota RAV 4. Des centaines de plaintes de consommateurs ont été enregistrées sur la RAV 4 pour des motifs variés, avec un pic pour les modèles 2002 (334 plaintes dont 167 concernant des problèmes de transmission), 2006 (216 plaintes) et 2007 (127 plaintes).


Toyota précise être au courant de ces problème et avoir "émis un avis technique au milieu des années 2000" à ce sujet à destination des concessionnaires.
"Ces véhicules ne sont maintenant plus couverts par la garantie (Toyota) et les personnes émettant les plaintes cherchent à faire étendre la garantie pour la transmission" a souligné le constructeur. D'après le blog automobile du New York Times, Wheels, Toyota a ouvert une enquête interne en août à la suite des nombreuses plaintes de propriétaires de RAV 4 des années 2001 à 2003.

Le président de Toyota, Akio Toyoda, qui doit être entendu mercredi prochain par une commission de la Chambre des représentants aux Etats-Unis après le rappel de millions de véhicules ces derniers mois dans ce pays, , n'avait pas besoin de cela. Il a déjà été très critiqué, non seulement pour ces problèmes techniques, ces rappels massifs, et le manque de réactivité de son groupe mais aussi pour avoir un moment envisagé de ne pas venir témoigner sur ce dossier desvant les autorités américaines. "Je serai heureux de venir. Je parlerai en toute sincérité" a t-il finalement assuré.

Mais outre-Atlantique, le sentiment anti-Toyota rencontre certaines oppositions. Beaucoup accusent les autorités américaines de vouloir ainsi défendre les constructeurs américains, Ford, General Motors (GM) et Chrysler, bouscumés sur leurs terres par Toyota. D'autant qu'en raison de la crise, l'Etat américain est entré au capital de GM (avec G0%) et de Chysler (avec 8%), lors de leur récent dépôt de bilan (mise sous la protection du chapitre 11 de la loi fédérale sur les faillites dont ils sont maintenant sortis).

Surtout, beaucoup rappellent que Toyota emploient plus de 170.000 personnes aux Etats-Unis dans quatorze usines. Dans une lettre commune les gouverneurs du Mississipi, du Kentucky, de l'Indiana, de l'Alabama et du Texas, vantent  les "emplois bien payés" de Toyota, qui "n'a pas licencié un seul employé en dépit de l'impact que tous ces problèmes ont pu avoir sur les ventes" qui ont chuté de 15% sur un an au mois de janvier en raison de ces problèmes techniques.

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Commentaire 1
à écrit le 22/02/2010 à 9:49
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Le problème de toyota d'autres industriels d'autres secteurs pourraient le rencontrer ,voir les pannes d'eurostars .Nous voyons apparaitre un phénomene resultat de dérives sur le long terme ou les services marketing d'un coté et financiers de l'autre...

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